Bonne performance pour l'épargne salariale en 2014
PLACEMENTS•Les encours ont augmenté de 5% en France, selon le bilan de l'Association française de la gestion financière (AFG) publié ce vendredi…
C.P. avec AFP
Autant de bénéficiaires mais des cagnottes en hausse. En 2014, les encours de l'épargne salariale ont augmenté de 5% en France entre 2013 et 2014 pour atteindre 110 milliards d'euros.
«Bonne tenue du marché»
Le nombre de bénéficiaires d'un dispositif d'épargne salariale est resté stable en 2014 avec «près de 11 millions» de salariés concernés, dans près de 290.000 entreprises. Dans ce contexte, la progression provient donc «essentiellement de la bonne tenue du marché», explique l'Association française de la gestion financière (AFG) dans son bilan annuel.
En 2014, les versements ont atteint 12,2 milliards (+4% par rapport à 2013). Les rachats (l'épargne utilisée) ont eux atteint 12 milliards d'euros. Ils ont été effectués principalement lors de cessation de contrat ou de l'achat de résidence principale.
L'épargne salariale est versée par certaines entreprises à leurs salariés, sous la forme de la prime de participation aux bénéfices (ou de la prime d'intéressement), de versement sur un Plan d'épargne entreprise (PEE) ou, depuis 2003, sur un Perco (Plan d'épargne pour la retraite collectif).
Forte hausse des placements «socialement responsables»
Les sommes peuvent être investies sur un ou plusieurs Fonds commun de placement en entreprise (FCPE), et utilisables après cinq ans (ou à la retraite pour le Perco), sauf cas de déblocages anticipés exceptionnels.
Parmi ces placements, les fonds ISR (Investissement socialement responsable) ont enregistré une progression de 19% en 2014, pour atteindre 19,2 milliards.
Près de 14 milliards, soit environ les trois quarts des encours des fonds ISR, étaient placés sur des produits labellisés par les syndicats, a indiqué vendredi le Comité intersyndical de l'épargne salariale (CIES) dans un communiqué séparé. Les 13 produits de placement distingués par ce comité ont attiré en 2014 plus de 3 millions de salariés, est-il précisé.
Vers un coup d’accélérateur?
Dans son bilan annuel, l'AFG «se réjouit qu'un bon nombre de ses propositions et de celles du Copiesas [le comité d'experts et de partenaires sociaux chargé de plancher sur une réforme de l'épargne salariale] soient reprises dans le projet de loi Macron», actuellement en discussion au Sénat.
L'organisme «espère que ces mesures figureront dans le texte définitif, permettant ainsi d'étendre le bénéfice de l'épargne salariale à davantage de salariés et de mieux financer l'économie nationale».