SONDAGEEconomie: Les chefs d'entreprises et les salariés du privé restent pessimistes

Economie: Les chefs d'entreprises et les salariés du privé restent pessimistes

SONDAGEVisiblement, ils n'ont pas vu les signaux économiques qui passent au vert vantés par le gouvernement...
20 Minutes avec AFP

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Si le moral des ménages est à son plus haut depuis cinq ans, les chefs d'entreprises et les salariés du privé ne partagent pas cet optimisme. D'après un un sondage Ipsos pour Cesi, publié lundi dans Le Figaro, les patrons et leurs salariés du privé sont plutôt pessimistes pour le maintien de l'emploi, l'augmentation des salaires, le développement économique.

La suppression des 35 heures plebiscitées

Les chefs d'entreprise sont pessimistes sur leur capacité à embaucher dans les six mois à venir (84%) ou sur une augmentation de salaire pour leur personnel (65%). Leurs salariés manquent également de confiance: une grande majorité d'entre eux pensent que l'entreprise n'augmentera pas leur salaire (76%) ou ne pourra pas embaucher (69%). Pour ce qui est du développement économique du secteur d'activité de l'entreprise, les employés sont plus optimistes (52%) que leur patron (32%).

Interrogés sur différentes réformes qui pourraient être mises en place en France, les patrons verraient comme «une bonne chose» la suppression des 35 heures (75%), les salariés sont eux plus mitigés (44% pour, 46% contre).

Les patrons partagés sur le travail le dimanche

Sur le développement du travail du dimanche, un des volets de la loi Macron, les chefs d'entreprises sont partagés: 39% estiment que c'est une «bonne chose», 35% une «mauvaise chose». A l'inverse, les salariés sont majoritaires (52%) à penser que c'est une bonne chose, 37% pensent l'inverse.

Quant à la mise en place d'un contrat de travail unique en lieu et place des CDI et CDD actuels, 60% des patrons et 39% des salariés y verraient une bonne chose. L'idée d'un recul de l'âge de départ à la retraite est rejetée par 44% des patrons et 70% des salariés, la suppression du Smic est rejetée par 54% des chefs d'entreprise et 77% des salariés.

Ce sondage a été réalisé du 22 janvier au 3 février auprès d'un échantillon représentatif de 1.001 salariés du privé (par internet) et d'un échantillon de 401 chefs d'entreprise (par téléphone).