Emploi, pouvoir d'achat... Découvrez ce que vous réserve 2015
PROSPECTIVE•L'Insee vient de publier ses prévisions pour le premier semestre...Céline Boff
A quoi ressemblera votre année 2015? En matière de santé et d’amour, nous ne pouvons rien vous dire, mais sur le plan économique, la dernière note de conjoncture réalisée par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) vient apporter quelques réponses.
L’emploi va-t-il repartir?
Oui. Tous secteurs confondus, l’emploi va progresser au premier semestre 2015, avec la création nette de 18.000 postes. C’est peu, mais c’est mieux: 2014 n'a connu aucune création nette d'emploi. Le secteur marchand a particulièrement souffert: 77.000 postes ont été détruits cette année, soit encore plus qu’en 2013 (-69.000). Ce secteur sera encore en difficulté l’an prochain, mais moins: 11.000 postes vont disparaître. Ces pertes seront compensées par des créations d’emploi, notamment dans le secteur non marchand (+19.000 postes). Au final, les 18.000 postes qui seront créés pendant le premier semestre 2015 le seront principalement grâce au soutien du Pacte de responsabilité et de solidarité, affirme l’Insee.
Le chômage se réduira-t-il?
Non. Loin de s’inverser, la courbe du chômage continuera au contraire de grimper pour passer d’un taux de 10,4% au troisième trimestre 2014 (9,9% en métropole) à 10,6% mi-2015 (10,2% en métropole). Tout simplement parce que les postes créés ne suffiront pas à absorber la progression de la population active, qui augmentera de 64.000 personnes entre le 1er janvier et le 30 juin 2015. Dans ce contexte, le recul de l’âge légal de départ à la retraite, qui est passé à 61,2 ans depuis début 2014, sera un problème, même si ses effets seront en partie compensés par les départs pour carrières longues, argue l’Insee.
Mon pouvoir d’achat va-t-il s’améliorer?
Oui. S’il n’a pas progressé en 2013, il s’est déjà amélioré en 2014 (+1,2%) et ce n’est pas fini, puisqu’il augmentera encore de +1% au premier semestre 2015. Et ce, malgré une faible hausse des salaires (+0,3%) et des prestations sociales (+0,9%), notamment des prestations familiales, du RSA et des pensions de retraite complémentaire. Ce qui va réellement soutenir le pouvoir d’achat l’an prochain, c’est la baisse des impôts. Sur les trois premiers mois de 2015, les prélèvements obligatoires diminueront de -1,5%.