La Bourse de Paris en timide hausse après des indicateurs mitigés aux Etats-Unis

La Bourse de Paris en timide hausse après des indicateurs mitigés aux Etats-Unis

La Bourse de Paris a terminé en légère hausse (+0,32%) mardi sans parvenir à conserver les niveaux atteints en cours de séance, après des indicateurs mitigés aux Etats-Unis.
© 2014 AFP

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La Bourse de Paris a terminé en légère hausse (+0,32%) mardi sans parvenir à conserver les niveaux atteints en cours de séance, après des indicateurs mitigés aux Etats-Unis.

L'indice CAC 40 a pris 13,87 points à 4.382,31 points, dans un volume d'échanges modéré de 3,6 milliards d'euros. La veille, il avait progressé de 0,49%.

Parmi les autres marchés européens, Francfort a pris 0,77%, Londres terminant à l'équilibre (+0,02%). Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a gagné 0,45%.

A l'ouverture, la cote parisienne a un peu patiné autour de l'équilibre, juste après la publication des détails de la croissance allemande au 3e trimestre, qui a confirmé la progression de 0,1% du Produit intérieur brut.

Par la suite, le marché a progressivement accéléré jusqu'à franchir la barre symbolique des 4.400 points, encouragé par une bonne surprise sur la croissance américaine qui a augmenté davantage que prévu au troisième trimestre, avant de décliner à nouveau légèrement. L'ouverture en hausse de la Bourse de New York a eu peu d'influence sur la cote.

«Ces chiffres s'inscrivent dans une tendance déjà positive», souligne Pierre Martin, un analyste de Saxo Banque, ce qui explique en partie l'impact un peu moins fort qu'ils ont eu sur le marché, même si «cela reste des bonnes nouvelles», explique-t-il.

En outre, il y a eu «une petite déception sur l'indice de confiance des consommateurs», notamment avec un recul inattendu du moral des ménages aux Etats-Unis en novembre, qui est venu «contraster» la surprise du PIB, poursuit M. Martin.

«C'est logique qu'à l'approche de ce seuil des 4.400 points on marque peut-être une pause», souligne de son côté Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse.

Le marché n'a cessé de progresser depuis vendredi, galvanisé par un discours jugé accommodant du président de la Banque centrale européenne Mario Draghi, rappelle cependant M. Murail.

«Nous sommes prêts à recalibrer l'ampleur, le rythme et la composition de nos achats (d'actifs) si nécessaire» et ce «sans délai indu», a déclaré M. Draghi lors d'un congrès bancaire à Francfort, renforçant d'autant les attentes vis-à-vis de la prochaine réunion le 4 décembre.

Côté français, le climat des affaires en novembre s'est amélioré dans l'ensemble des secteurs économiques.

Parallèlement, l'OCDE a jugé mardi dans son dernier exercice de prévisions que la zone euro faisait peser un «risque majeur» sur l'économie mondiale, justifiant de nouvelles mesures monétaires et des politiques budgétaires plus souples.

Du côté des valeurs, le poids lourd de la cote Total a pesé en terminant en baisse de 1,58% à 47,68 euros. Le groupe sera jugé en correctionnelle pour «corruption d'agents publics étrangers» en marge de contrats pétroliers et gaziers conclus en Iran dans les années 1990.

Les valeurs bancaires ont elles aussi progressé à l'image de BNP Paribas (+1,83% à 51,12 euros), Société Générale (+1,79% à 39,49 euros) et Crédit Agricole (+2,49% à 11,12 euros).

Hermès (-1,02% à 262,30 euros) et LVMH (-0,35% à 143,80 euros) ont fini dans le rouge. Le numéro un mondial du luxe LVMH a entériné mardi son désengagement du capital de son concurrent Hermès lors d'une assemblée générale extraordinaire.

Bigben Interactive a perdu de son côté 6,36% à 5,45 euros après avoir plongé dans le rouge au premier semestre en raison de son activité de distribution de mobiles et d'un effet de change même s'il a confirmé ses objectifs annuels.

Nanobiotix a reculé de 6,51% à 17,67 euros. La société a levé 10,4 millions d'euros auprès du fonds Capital Ventures International (CVI) pour financer son développement, notamment aux Etats-Unis.

Trigano a en revanche décollé de 12,44% à 18,44 euros, les investisseurs retenant la hausse de son activité et de sa rentabilité en dépit d'une chute de 36% de son bénéfice net lors de son exercice annuel décalé, affecté par des éléments exceptionnels.

Zodiac Aerospace a pris 4,85% à 25,40 euros, le marché se laissant gagner par l'optimisme affiché par le groupe qui table sur un rapide retour à la normale et un nouvel exercice de croissance, malgré le recul de son bénéfice net de 4,4% au cours de son exercice décalé 2013/14.

Euronext (Cac 40)

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