On recrute peu et pour peu de temps en France. Au 2e trimestre, 84,2% des embauches, hors intérim, se sont faites en contrat à durée déterminée (CDD), selon des données du ministère du Travail publiées vendredi. C’est 0,1 point de plus qu’au 1er trimestre et c’est surtout un «maximum historique», souligne l'étude.

Progression inégale selon les secteurs

A titre de comparaison, avant la crise financière ces contrats courts ne représentaient qu’environ 70% des embauches. Et depuis mi-2011, leur proportion est en hausse quasi continue.

La situation est en revanche «plus dispersée entre secteurs»: les embauches en CDD baissent dans la construction (-1 point), stagnent dans le tertiaire (-0,1 point), et croissent dans l'industrie (+1,4 point). Sur un an, en revanche, tous enregistrent une hausse: +2,4 points dans l'industrie, +1,6 point dans la construction et +1,1 point dans le tertiaire.

Des contrats qui séduisent toujours les entreprises

Depuis juillet 2013, en vertu de la loi sur la sécurisation de l'emploi, le coût de certains CDD, en particulier ceux de très courte durée, a surenchéri pour les employeurs par une majoration des cotisations chômage, sans toutefois parvenir à enrayer la progression des embauches en CDD.

En septembre, les fins de CDD étaient le premier motif d'inscription à Pôle emploi (24,9% des entrées), alors que le nombre de chômeurs sans activité atteignait le nouveau record à 3,43 millions en métropole.