Alstom: Bercy autorise le rachat des activités énergétiques par General Electric
ENERGIE•Le ministre de l'Economie a annoncé avoir autorisé le rachat de l'essentiel des activités énergétiques d'Alstom par l'américain General Electric...20 Minutes avec AFP
Le ministre de l'Economie et de l'Industrie, Emmanuel Macron, a annoncé mercredi avoir autorisé le rachat de l'essentiel des activités énergétiques d'Alstom par l'américain General Electric, une approbation nécessaire à la réalisation de l'opération annoncée au printemps. Une assemblée générale se tiendra le 19 décembre pour avaliser ce rachat.
«Emmanuel Macron (...) a accordé aujourd'hui son autorisation à General Electric (GE) pour la réalisation de son projet d'investissement en France avec Alstom et la constitution d'une alliance industrielle entre les deux groupes dans le secteur de l'énergie », indique le ministère dans un communiqué. «Cette autorisation était une étape nécessaire», ajoute-t-il.
En pleine bataille pour le rachat du pôle énergie d'Alstom, que convoitait également le tandem Siemens-Mitsubishi Heavy Industries, le gouvernement s'était doté le 14 mai d'un décret élargissant notamment à l'énergie et aux transports son droit de veto en cas de visées étrangères sur des entreprises stratégiques françaises.
Deux mois de rebondissements
Le conglomérat américain GE a mis 12,35 milliards d'euros sur la table pour racheter l'essentiel des activités énergétiques d'Alstom, qui représentent 70% du chiffre d'affaires du groupe français.
L'équipementier français, qui fabrique les TGV, créera aussi avec GE trois coentreprises détenues à parité dans les énergies renouvelables, les réseaux électriques et les turbines à vapeur. Dans le même temps, il va lui racheter son activité de signalisation ferroviaire pour renforcer son pôle transport, sur lequel il entend se recentrer à l'avenir.
Le projet d'alliance avait été scellé par un protocole d'accord signé le 21 juin par les deux groupes et l'Etat après deux mois de rebondissements et a été confirmé mardi par les parties prenantes, a souligné le ministère.
«Champion européen»
« Le nouveau groupe Alstom, par le biais de cette transaction, disposera de tous les moyens pour développer un champion français et européen dans le secteur des transports », ajoute le communiqué.
L'état français s'est aussi donné 20 mois à partir de la clôture des opérations, attendue au premier semestre 2015, pour acquérir 20% du capital d'Alstom sur le marché ou auprès de Bouygues, principal actionnaire du groupe avec une part de 29,4%. Dans l'intervalle, Bouygues a accordé un prêt de titres à l'Etat, qui permet à ce dernier d'avoir des relais au conseil d'administration et de peser sur la stratégie.