Aéronautique: Sogerma et Aerolia vont fusionner au 1er janvier

Aéronautique: Sogerma et Aerolia vont fusionner au 1er janvier

Sogerma et Aerolia, filiales à 100% d'Airbus Group, fusionneront au 1er janvier 2015 pour donner naissance à un équipementier aéronautique de rang mondial avec un chiffre d'affaires de 1,65 milliard d'euros et 6.100 salariés.
© 2014 AFP

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Sogerma et Aerolia, filiales à 100% d'Airbus Group, fusionneront au 1er janvier 2015 pour donner naissance à un équipementier aéronautique de rang mondial avec un chiffre d'affaires de 1,65 milliard d'euros et 6.100 salariés.

«Numéro 1 européen (devant le britannique GKN) et numéro 3 mondial des aérostructures (derrière les américains Spirit et Triumph), cette future société aura comme axes stratégiques majeurs les fauteuils passagers de classes Affaires et Première où elle est numéro 3 mondial, ainsi que les sièges pilotes avec le rang de 1er mondial ex-aequo», ont-elles annoncé mercredi dans un communiqué.

Sogerma est spécialisée dans la fabrication des sièges de classes affaires tandis qu'Aerolia fournit des cabines et des cockpits.

La future société, dont le nom n'a pas encore été dévoilé, aura pour ambition «de renforcer sa position mondiale dans tous ses domaines, visant l'excellence industrielle en accompagnant l'augmentation des cadences de son client principal Airbus, et en développant fortement ses activités avec les autres avionneurs et les compagnies aériennes».

L'entreprise changera de nom «pour mobiliser les salariés autour de ce magnifique projet», a expliqué à l'AFP Cédric Gautier, président d'Aerolia, pressenti pour prendre la tête de la future entreprise.

Pour autant, les marques Sogerma et Aerolia seront conservées compte-tenu de leur notoriété internationale. Sogerma, qui compte de nombreuses compagnies clientes en Asie et au Moyen-Orient, restera ainsi la référence pour les fauteuils première classe et affaires.

Aerolia fabrique le fuselage intégré des avions d'affaires Global 7000 et 8000 du canadien Bombardier.

Le nouveau groupe disposera en outre d'un portefeuille diversifié de clients «sur des marchés en fort développement (72% Airbus, 28% autres avionneurs comme Bombardier et compagnies aériennes)».

En France, elle comptera 4.500 salariés ainsi qu'un bureau d'études de près de 500 ingénieurs. Elle disposera en outre de plus de 500 employés sur deux sites industriels en Amérique du Nord ainsi que de plus de 1.000 salariés en Afrique du Nord.

- L'Amérique du Nord dans le viseur -

«Sur le plan juridique, il s'agit d'une fusion-absorption mais dans la pratique, nous allons vers une fusion entre égaux», a souligné Cédric Gautier.

Le siège social de la future société commune sera basé à Toulouse, dans le sud-ouest de la France.

Le syndicat FO a salué «une bonne nouvelle industrielle», prenant «acte que cette fusion se ferait sans préjudice social».

«Nous devrons passer par une phase de nécessaire réorganisation mais nous ne nous attendons pas à un impact sur l'emploi car nous avons deux entreprises complémentaires -- il n'y a pas de doublons significatifs--, elles sont toutes deux saines et sur une activité en croissance», a insisté M. Gautier.

Il a par ailleurs souligné que le marché nord américain était «très clairement une cible» à venir du futur géant.

«Sur ce marché, les deux entreprises étaient peu présentes», a-t-il commenté. Aerolia travaille activement avec Bombardier. Sogerma dispose d'une filiale de près de 500 personnes en Nouvelle Ecosse qui travaille avec l'américain Boeing.

«Il y a très clairement une volonté de passer à une vitesse supérieure», a ajouté M. Gautier.

Actuellement, Aerolia emploie plus de 3.400 salariés dans le monde, dont 1.400 à Méaulte (Somme), 840 à Saint-Nazaire et 400 à Toulouse. De son côté, Sogerma fait travailler environ 2.000 employés dans le monde et possède dans le sud-ouest de la France deux sites (Rochefort, Mérignac) ainsi qu'un bureau d'études à Toulouse.

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