EMPLOILes cadres de plus en plus tentés par l'expatriation

Les cadres de plus en plus tentés par l'expatriation

EMPLOILes Français et Néerlandais sont en tête...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L'expatriation tente de plus en plus les cadres à la recherche d'un (nouvel) emploi, français et néerlandais en tête, attirés par le marché du travail anglo-saxon, à en croire une étude internationale publiée lundi.

Partir tenter sa chance à l'étranger représente une opportunité que «presque 64%» des cadres se disent prêts à saisir, selon le Boston Consulting Group (BCG), qui publie un rapport sur leurs attentes et leur rapport à la mobilité.

Les diplômés d'abord

«La globalisation est rentrée dans les moeurs des "talents", ces personnes au fort potentiel que nous avons interrogées», explique à l'AFP Jean-Michel Caye, directeur associé de BCG à Paris.

Le cabinet de conseil en stratégie a questionné via Internet plus de 200.000 personnes dans 189 pays différents, entre avril et juin 2014. Le profil-type est une personne diplômée en recherche active d'emploi (59%) ou ouverte à de nouveaux horizons professionnels (37%).

Les Français sont les plus mobiles

En Europe, les Français «montrent la mobilité la plus élevée», à égalité avec les Néerlandais, selon le BCG: 94% d'entre eux se déclarent prêts à s'expatrier pour le travail, ou ont déjà franchi le pas.

A l'inverse, moins de la moitié des Allemands, des Russes, des Anglais et des Américains sont tentés par l'aventure, pour des raisons diverses.

En Allemagne, explique l'étude, «les jeunes sont beaucoup plus conservateurs à l'idée de travailler à l'étranger», ce qui s'explique probablement par le fait que «le pays possède le taux de chômage le plus bas en Europe pour les moins de 25 ans».

Les Etats-Unis, pays le plus attractif

Les pays anglo-saxons dominent outrageusement le classement des destinations les plus attirantes, avec un «tiercé gagnant» composé des Etats-Unis (42%), de la Grande-Bretagne (37) et du Canada (35).

La France (29%) se situe tout de même dans le «deuxième cercle», aux côtés de l'Allemagne (33) et de la Suisse (29), note M. Caye. «Les Français sont entrés à plein dans la globalisation, retient-il. On n'a pas gagné la guerre des talents, mais on ne l'a pas perdue».

Autre motif de satisfaction pour la France, sa capitale attire toujours autant. A la question «Dans quelles villes envisageriez-vous de travailler à l'étranger?», les répondants placent Paris sur le podium avec 8,9% des suffrages, derrière Londres (16) et New York (12,2).