Autopartage: «Nous voulons désormais jouer la carte de la personnalisation»
AUTOMOBILE•A l'occasion du Mondial de l'Automobile de Paris, Marc Langenbrinck, président de Mercedes-Benz France, a répondu aux questions de «20 Minutes» sur l'autopartage...Propos recueillis par Romain Lescurieux
La mise à disposition de voitures en libre-service séduit de plus en plus les groupes automobiles. Avec Car2Go, le réseau d’autopartage du constructeur allemand Daimler, Mercedes-Benz s’est implanté en Allemagne, aux Etats-Unis, au Canada avec sa flotte de Smart ForTwo. Et ce, depuis près de trois ans. Marc Langenbrinck, président de Mercedes-Benz France a expliqué à 20 Minutes sa stratégie de déploiement et ses objectifs.
Quelle est la stratégie de Mercedez-Benz vis-à-vis de l’autopartage?
Il y a un besoin grandissant. D’une part, les métropoles veulent réduire leur trafic, d’autre part, il y aura toujours un besoin de mobilité individuelle. Nous devons satisfaire la demande. Notre Smart Fortwo se prête parfaitement à l’autopartage avec le système Car2Go (le réseau d’autopartage du groupe Daimler qui se déploie en Allemagne, Canada, Etats-Unis depuis trois ans). Notre gamme de produit est électrique avec zéro émission et citadin.
Quel est l’objectif en termes de déploiement?
Nous souhaitons nous implanter partout où il y a des besoins. Mais nous ne faisons jamais un choix sans rentabilité derrière. Quand on veut se déployer à un endroit, les partenaires, comme les maires des villes, doivent aussi jouer le jeu au niveau des infrastructures et sur le volet administratif. Il faut également voir comment l’autopartage va évoluer ces prochaines années. Nous ne savons pas vraiment encore s’il va devenir un élément essentiel de la vie quotidienne.
Justement, beaucoup de constructeurs automobiles se lancent sur ce marché, comment Mercedes-Benz peut se différencier de ses concurrents?
Pour le moment, nos voitures en autopartage sont beaucoup utilisées pour du trajet simple, en moyenne de 4 à 6 kilomètres. Mais il faut un service en plus. Quelque chose de prémium. Nous voulons donc désormais jouer la carte de la personnalisation et de l’individualisation. Nous réfléchissons à plusieurs pistes mais il faudrait pouvoir laisser le choix de la couleur et que la voiture soit connectée avec ses options pré-choisies. Ça va être le vrai challenge du monde automobile de demain.