La dette publique franchit la barre historique des 2.000 milliards d'euros au deuxième trimestre
DETTE•C'est la première fois que cette barre symbolique est franchie...20 Minutes avec AFP
La dette publique de la France s'est établie à 2.023,7 milliards d'euros à la fin du deuxième trimestre, dépassant pour la première fois la barre symbolique des 2.000 milliards, a annoncé mercredi l'Institut national de la statistique et des études économiques.
Rapportée à la richesse nationale, cette dette brute, mesurée selon les critères du traité de Maastricht, atteint 95,1% du produit intérieur brut (PIB), soit 1,1 point de plus qu'au trimestre précédent, précise l'Insee dans un communiqué. Par rapport à la fin du premier trimestre, la dette publique brute a augmenté de 28,7 milliards d'euros.
Cette hausse est imputable à l'Etat, dont la contribution à la dette a progressé de 35,2 milliards d'euros, tandis que celle des administrations de sécurité sociale et des administrations publiques locales a diminué.Dans ses dernières prévisions, le gouvernement tablait sur une dette publique à 95,1% du PIB seulement à la fin de l'année, mais ces prévisions n'ont pas été mises à jour après l'abaissement des estimations de croissance et le relèvement de celles concernant le déficit, le 10 septembre.
Des taux d'intérêt très bas
Après la publication de l'Insee, le gouvernement a rappelé avoir largement hérité de cette situation d'endettement croissant. Au ministère des Finances, on souligne que la dette a doublé entre 2002 et 2012, passant de 930 à 1.860 milliards d'euros, dont 600 milliards entre 2007 et 2012.
«La politique menée par (l'actuel) gouvernement, qui repose à la fois sur un assainissement des finances publiques avec un programme d'économies et sur une stratégie de croissance avec le CICE et le Pacte de responsabilité, doit permettre de stopper la croissance de la dette», assure Bercy.
«La France bénéficie ainsi de la confiance des investisseurs, ce qui permet à l'Etat mais aussi aux entreprises et aux particuliers d'emprunter à des taux très bas», ajoute le ministère.