Bouygues Telecom présente un plan social allégé
•L'opérateur Bouygues Telecom a revu à la baisse son plan social, avec 1.404 suppressions de postes prévues au lieu de 1.516, épargnant ainsi 112 postes par rapport aux annonces du mois de mai.© 2014 AFP
L'opérateur Bouygues Telecom a revu à la baisse son plan social, avec 1.404 suppressions de postes prévues au lieu de 1.516, épargnant ainsi 112 postes par rapport aux annonces du mois de mai.
Ce nouveau plan a été présenté mercredi lors d'une réunion du comité central d'entreprise (CCE) à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). Les élus du personnel ont rendu un avis négatif sur les suppressions de postes, selon Bernard Allain, délégué central FO, deuxième syndicat de l'opérateur.
Mais les syndicats sont tous conscients «de la nécessité pour l'entreprise de se transformer», a-t-il assuré à l'AFP.
La réunion d'aujourd'hui «va permettre à la direction de déposer le plan à l’administration (Direccte) et ensuite ouvrir le guichet départ début novembre. S'il n'y a pas suffisamment de volontaires, la procédure pour départs contraints aura lieu mi-janvier», indique le syndicaliste soulignant «un long processus».
«Nous avons poussé la direction à baisser un peu l'effectif visé: on est à 1.404 suppressions au lieu de 1.516, cela reste un chiffre relativement important», déplore M. Allain.
Mais, le plan de départs volontaires devrait concerner environ 1.200 postes, selon lui parce que 200 personnes sont déjà parties cette année «de manière naturelle».
«Nous avons fait des propositions pour maintenir des emplois en interne au lieu de faire appel à des prestataires externes: 52 emplois ont été sauvés au service informatique et une vingtaine au réseau», a expliqué à l'AFP Azzam Ahdab, délégué central CFDT.
Les postes principalement visés par le plan étaient ceux de l'informatique, du marketing, du réseau et des fonctions support.
«Les conditions de départ peuvent en attirer plus d'un: un salarié avec 10 ans d'ancienneté peut partir avec 24 à 30 mois de salaire et avec un congé de reclassement qui peut aller jusqu'à 12 mois», souligne M. Allain qui précise que les indemnités sont plafonnées «à 34 mois de salaires».
Reste que les syndicats ont «de vraies craintes concernant la possibilité de faire fonctionner l’entreprise avec autant de départs», a relevé M. Ahdab.
La filiale du groupe Bouygues continue de souffrir de la concurrence exacerbée sur le marché de la téléphonie mobile et a vu son résultat net divisé par deux au premier semestre.
Après l'échec du rachat de SFR face à Numericable, Bouygues Telecom avait annoncé en mai un plan de refonte de sa filiale télécoms avec un objectif d'économie de 300 millions d'euros.
L'opérateur a mis en place «une stratégie offensive» selon Martin Bouygues, avec notamment le lancement de la 4G+, et s'est fixé comme objectif de redevenir compétitif en 2016.
TF1, une autre filiale du groupe Bouygues, a par ailleurs annoncé mardi la suppression de 148 postes dont 58 à LCI, chaîne d'information en continu dont le CSA a refusé le passage en clair.