Barclays condamnée pour avoir mis en danger les actifs de ses clients
BANQUE•Il est reproché à la banque des « faiblesses significatives » dans ses contrôles entre novembre 2007 et janvier 2012...20 Minutes avec AFP
Barclays a été condamnée mardi à une nouvelle amende, cette fois-ci pour n'avoir pas suffisamment protégé les fonds de ses clients, illustrant une nouvelle fois combien la banque britannique peine à s'affranchir des errements du passé qui ternissent son image. L'Autorité de conduite financière (FCA) lui a infligé une amende de près de 38 millions de livres (48 millions d'euros) d'amende pour avoir mis en danger 16,5 milliards de livres d'actifs de ses clients.
La somme est certes minime à l'échelle de la deuxième banque britannique par les actifs mais c'est l'amende la plus élevée jamais imposée pour ce motif par le régulateur au Royaume-Uni. « Barclays a échoué à appliquer les leçons de nos précédentes décisions et de nos nombreuses mises en garde au secteur, exposant ses clients à un risque qui n'était pas nécessaire », a déclaré Tracey McDermott, une des responsables de la FCA.
Les actifs semblaient appartenir à la banque elle-même et non à ses clients
« Toutes les firmes doivent bien comprendre qu'après Lehman, il n'y a plus d'excuses au fait de ne pas protéger les actifs des clients », a-t-elle ajouté, en référence à la faillite de la banque américaine Lehman Brothers en 2008. La FCA reproche ainsi à la division de banque d'investissements de Barclays des « faiblesses significatives » dans ses contrôles entre novembre 2007 et janvier 2012. La banque n'avait pas respecté les règles qui permettent de protéger les actifs des clients en cas de faillite. Dans certains cas, les actifs semblaient appartenir à la banque elle-même et non à ses clients.
Barclays a aussitôt accepté sa responsabilité, tout en soulignant qu'aucun client n'a été lésé et n'avoir tiré aucun bénéfice de cette situation. Cette décision représente un énième coup à la réputation de Barclays, impliquée depuis quelques années dans une série de scandales. L'un des plus retentissants d'entre eux, celui de la manipulation des taux interbancaires Libor, avait coûté sa place à l'ancien directeur général de la banque, Bod Diamond, en 2012.