Rassurée par la Fed, la Bourse de Paris finit sur une nette progression

Rassurée par la Fed, la Bourse de Paris finit sur une nette progression

La Bourse de Paris a fini jeudi en nette hausse (+0,75%), les investisseurs accueillant avec enthousiasme les propos rassurants de la Fed, sans se laisser perturber par le référendum écossais ou le discours du président français.
© 2014 AFP

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La Bourse de Paris a fini jeudi en nette hausse (+0,75%), les investisseurs accueillant avec enthousiasme les propos rassurants de la Fed, sans se laisser perturber par le référendum écossais ou le discours du président français.

L'indice CAC 40 a gagné 33,29 points à 4.464,7 points, dans un volume d'échanges modéré de 3,1 milliards d'euros. La veille, il avait rebondi de 0,50%.

Sur les autres places européennes, la Bourse de Francfort a également gagné 1,41% et celle de Londres de 0,57%. Par ailleurs, l'Eurostoxx est monté de 1,05%.

La place a démarré timidement dans le vert avant de s’élever plus franchement, portée par les propos rassurants de la Réserve fédérale américaine.

«Globalement les investisseurs retiennent que la politique monétaire américaine ne va pas changer», a estimé Renaud Murail, un gérant de Barclays Bourse.

Sa présidente «Janet Yellen a tenu des propos très mesurés. Elle ne veut pas changer trop vite de braquet, car il y a des fragilités dans la reprise américaine», a-t-il complété.

A l'issue d'une réunion de deux jours, la banque centrale des États-Unis (Fed) a annoncé en effet mercredi soir qu'elle continuait à réduire son soutien à l'économie américaine tout en maintenant qu'elle ne relèverait pas ses taux avant une période de temps «considérable».

Rassérénée par ce discours, les investisseurs ont du coup affiché leur calme face aux autres sujets brûlants du jour, à commencer par le référendum en cours sur l'indépendance de l’Écosse.

«Pour l'instant, la place reste calme, car les investisseurs ont du mal à croire que le +oui+ va passer», a relevé M. Murail. «Si demain, le +oui+ passe, cela va poser des problèmes à de nombreux niveaux, avec un effet de contagion possible à des pays comme l'Espagne, mais pour l'instant le marché se concentre plus sur les politiques monétaires», a-t-il ajouté.

«Le CAC 40 fait complètement fi du risque géopolitique lié au référendum en Écosse», a souligné Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque. «On pourrait quasiment y voir un signe de maturité des investisseurs car tout porte à croire que le scénario catastrophe de la victoire du oui a bien peu de chances de se produire.»

-Les résultats sont attendus vendredi matin-

«Parallèlement la Banque centrale européenne rentre dans le jeu de la politique monétaire ultra-accommodante, et même si le montant emprunté est inférieur à ce qu'attendait le marché, le marché n'a pas tellement réagi» non plus, a poursuivi M. Murail.

«Il est possible que les banques attendent les résultats des stress tests» pour se lancer, et «comme il y a encore sept opérations de refinancement, il n'y a pas d'urgence tout de suite», a-t-il noté.

La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé jeudi avoir prêté 82,6 milliards d'euros à 255 banques européennes, dans le cadre d'un nouveau programme de prêts ciblés à long terme (TLTRO) destinés à accroître les crédits au secteur privé et à aider à la relance de la zone euro, dont le montant s'est avéré relativement faible par rapport aux attentes des analystes.

Dans ce contexte, le début de l'intervention du président français, François Hollande, n'a pas eu non plus d'impact significatif sur la fin de la séance. Pas plus que la baisse plus forte que prévu des inscriptions hebdomadaires au chômage aux États-Unis ou la chute plus importante qu'anticipé des mises en chantier de logements en août n'ont eu vraiment d'impact non plus sur la cote parisienne.

Du côté des valeurs, l'action du constructeur Renault a connu une forte progression (+1,64% à 59,61 euros), après une recommandation du courtier Berenberg qui a fixé un objectif de cours de 70 euros d'ici un an.

En tête du SBF 120, l'équipementier automobile Faurecia a gagné 4,63% à 27,35 euros alors que Crédit Suisse a entamé sa couverture à «surperformer», comme celle de son concurrent Valeo, qui s'est élevée de 2,45% à 94,46 euros.

Suez Environnement a par contre reculé de 2,71% à 13,45 euros, après l'acquisition effective de l'ensemble de sa filiale espagnole Agbar auprès de la banque Caixa, qui doit en retour devenir le deuxième actionnaire du groupe français.

Air-France-KLM est descendu de 0,16% à 8,26 euros, alors que le principal syndicat de pilotes a jugé «largement insuffisante» une proposition de la direction, au quatrième jour d'une grève qui laisse six avions sur dix bloqués au sol.

Heurtey Petrochem a progressé (+3,53% à 31,08 euros) après avoir confirmé son objectif de croissance pour 2014 dans la foulée d'un solide premier semestre.

Le Noble Age a gagné 2,06% à 18,37 euros. Le groupe a relevé ses objectifs 2014 après des résultats en forte progression au premier semestre.

Enfin, Thales est monté de 1,25% à 43,3 euros. L'opérateur satellitaire britannique Inmarsat a signé un accord avec le français pour le service satellitaire GX Aviation qui doit offrir aux passagers aériens des connexions internet haut débit à bord des avions.

Euronext (Cac 40)

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