ECONOMIEEmbargo russe: Nouvelles mesures de l'UE pour aider les maraîchers européens

Embargo russe: Nouvelles mesures de l'UE pour aider les maraîchers européens

ECONOMIELa priorité de l'UE est de trouver «des marchés alternatifs» aux débouchés russes...
20 Minutes avec AFP

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La Commission européenne a annoncé jeudi qu'elle prendrait la semaine prochaine de nouvelles mesures exceptionnelles pour soutenir les maraîchers de l'UE touchés par l'embargo russe frappant les produits agroalimentaires occidentaux.

Chou-fleur, poivrons, champignons et tomates

Ces mesures de stabilisation des marchés et d'indemnisation des producteurs devraient concerner concombres, chou-fleur, poivrons, champignons et certains types de tomates, autant de produits périssables identifiés comme prioritaires lors d'une réunion à Bruxelles des experts agricoles de la Commission européenne et des 28 Etats membres, a précisé une source européenne.

A l'issue de ce premier échange de vues sur l'impact des rétorsions russes, le commissaire européen à l'agriculture, Dacian Ciolos, a indiqué qu'il dévoilerait ces nouvelles mesures «dès le début de la semaine prochaine», en ciblant «des fruits et légumes clairement en difficulté».

La Commission avait déjà décidé lundi d'un coup de pouce en faveur du secteur des pêches et nectarines, dont les difficultés dues au mauvais temps venaient d'être aggravées par l'embargo décrété pour un an par Moscou en représailles aux sanctions européennes pour ses atteintes à la souveraineté de l'Ukraine.

Un fonds de réserve de 420 millions d'euros

Le dispositif, qui peut être financé par le fonds de réserve de plus de 420 millions d'euros dont dispose l'UE pour faire face à des crises sur les marchés agricoles, prévoit d'accroître le volume des produits pouvant être retirés des marchés et d'indemniser les producteurs à hauteur de 50%.

Pour évaluer au mieux l'addition de l'embargo russe, chiffré par de premières estimations à quelque 5,2 milliards d'exportations agricoles, l'UE mettra aussi en place un «mécanisme renforcé de surveillance des marchés», et prévoit un point hebdomadaire avec les Etats membres, a indiqué la Commission dans un communiqué.

Trouver des marchés alternatifs

Pour la Commission, il s'agit de réagir «étape par étape», sans céder à d'éventuelles surenchères des producteurs et Etats touchés, au premier rang desquels la Pologne et la Lituanie pour les fruits et légumes, l'Allemagne pour la viande et les Pays-Bas pour le fromage.

«Le plan A consiste à trouver des marchés alternatifs» aux débouchés russes, a souligné un source européenne. Mais pour «rassurer les producteurs à travers l'Europe», Ciolos a souligné qu'il était prêt «à proposer des mesures européennes élargies si nécessaire». Elles pourraient prendre la forme d'aides au stockage pour les produits moins périssables, comme viande ou fromage.