La CGT a «perdu la bataille de l'opinion», estime Lepaon
SYNDICAT•Le numéro un de la CGT reconnaît aussi être «bousculé» par les salariés...20 Minutes avec AFP
Le numéro un de la CGT, Thierry Lepaon, a admis mercredi avoir «perdu la bataille de l'opinion» pendant la grève à la SNCF et que les dirigeants de son syndicat étaient «bousculés» par les salariés. Revenant dans un entretien au Figaro sur la grève à la SNCF contre la réforme ferroviaire, Thierry Lepaon a estimé que la CGT avait «perdu la bataille de l'opinion parce que nous n'avons pas été capables d'expliquer les raisons de la grève». «Le conflit est passé pour une tentative des cheminots de préserver leur statut alors que le débat portait sur l'avenir du secteur ferroviaire», a-t-il expliqué.
Il s'est toutefois félicité que les cheminots «aient obtenu des avancées concrètes». «C'est une victoire des cheminots après plus d'un an de discussions où nos revendications n'ont pas été prises en compte». A la question de savoir si la CGT n'était pas «débordée par sa base», Thierry Lepaon a reconnu «ce sentiment que la base est très remontée et déborde ses structures à chaque conflit».
«Vers un été difficile dans les festivals»
«Nous sommes bousculés, c'est vrai car nous subissons une crise de représentativité. Tout ce qui représente quelque chose est aujourd'hui contesté, syndicats, politiques. Les salariés nous mettent donc nous aussi au pied du mur», a-t-il dit. Pour autant, le secrétaire général de la CGT récuse l'existence d'un «problème Lepaon». «J'ai été élu avec plus de 99% des voix en mars 2013 (...) Mon rôle est d'assumer les difficultés de la CGT».
«A un moment certains disaient que la CGT était inexistante. Ils sont surpris aujourd'hui que les questions sociales éclatent comme à la SNCF ou avec les intermittents. Je peux d'ailleurs vous dire qu'on va vers un été difficile dans les festivals car rien n'est réglé sur ce point», a-t-il prévenu.