ACQUISITIONAlstom ne voulait pas de l'Etat dans son capital, assure le PDG

Alstom ne voulait pas de l'Etat dans son capital, assure le PDG

ACQUISITIONMais c'est une décision intelligente, estime-t-il...
20 Minutes avec AFP

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Alstom, partiellement racheté par l'américain General Electric, n'était «pas demandeur» d'une entrée de l'Etat à son capital, mais cette décision est «intelligente» au vu du potentiel de croissance de l'industriel français, a estimé mardi son PDG Patrick Kron. «Je n'étais pas demandeur de l'entrée de l'Etat au capital. L'Etat a souhaité entrer au capital d'Alstom, c'est sa décision», a déclaré Kron sur BFM Business.

«Il prend d'ailleurs une décision intelligente puisque Alstom, à mon avis, a un potentiel de valorisation important et je suis convaincu que ce sera un bon investissement», a ajouté le dirigeant. Selon un accord intervenu ce week-end, GE rachètera l'activité de turbines à gaz d'Alstom et créera avec le groupe français trois coentreprises détenues à parité dans les énergies renouvelables, les réseaux électriques et les turbines à vapeur.

L'Etat s'est donné environ deux ans pour racheter les 20% du capital du groupe qu'il convoite à Bouygues ou sur le marché pour devenir le principal actionnaire d'Alstom, tout en obtenant des garanties dans le domaine des turbines à vapeur équipant les centrales nucléaires. «C'est un projet qui répond aux préoccupations de l'ensemble des parties prenantes, dont le gouvernement», a dit Patrick Kron.

«Nous notre objectif, c'est de développer ces activités»

Selon le PDG, la présence de l'Etat au capital d'Alstom ne gênera pas la gestion du groupe et des coentreprises, dans lesquelles GE assurera le «contrôle opérationnel». «Je crois que les intérêts sont alignés. Nous notre objectif, et ça doit être celui de l'Etat bien entendu, c'est de développer ces activités», a-t-il dit. Cet actionnariat public peut même donner un coup de pouce à Alstom dans les transports, un secteur sur lequel le groupe va se recentrer, grâce à la commande publique, a-t-il reconnu.

Dans ce secteur, la position du groupe n'est «absolument pas» fragilisée par l'opération avec GE, dont il rachète l'activité de signalisation, a-t-il estimé. Le prétendant déchu Siemens avait proposé un renforcement plus important de ce pôle en lui apportant l'ensemble de son matériel roulant. «Alstom Transport est une activité parfaitement viable, très bien orientée, sur un marché porteur», avec «plus de quatre ans de carnet de commandes», a insisté Kron.

Cette activité «aura un bilan renforcé, et donc les moyens d'une politique ambitieuse», grâce aux liquidités apportées par GE, qui seront aussi consacrées aux coentreprises, à la réduction de la dette et pour partie reversées aux actionnaires.