Chantiers navalsLes chantiers STX retrouvent le cap

Les chantiers STX retrouvent le cap

Chantiers navalsAvec une nouvelle commande de paquebot, l’avenir du site nazairien est relancé...
Julie Urbach

Julie Urbach

Après une année 2013 morose, l’horizon se dégage aux chantiers navals STX de Saint-Nazaire. Vendredi, l’armateur américain Royal Caribbean (RCCL) a en effet confirmé la commande d’un nouveau navire de croisière, l’Oasis 4, pour un montant d’un milliard d’euros. «Beaucoup d’industries peuvent désormais envier notre carnet de commandes, se réjouit Laurent Castaing, directeur général de STX France. C’est une victoire collective, une nouvelle énorme».

Le bateau, dont la livraison est prévue pour 2018, sera le jumeau de l’Oasis 3, actuellement en construction sur le chantier et dont le premier bloc vient d’être mis sur cale. Un «géant» dont les dimensions (361 mètres de long et 47 mètres de large) en feront le plus gros paquebot du monde. «L’Oasis 3 était un premier test et les efforts ont été fantastiques, explique Richard Fain, PDG de RCCL. L’Oasis 4 démontre notre confiance en la France et les chantiers de Saint-Nazaire».

Visibilité à long terme

Avec cette nouvelle commande, pas moins d’un gros paquebot par an sortira des cales des chantiers nazairiens, jusqu’en 2019. Une visibilité à long terme qui rassure les employés du site. «C’est vraiment satisfaisant de rentrer dans une entreprise qui dispose désormais de telles perspectives», commente Aurélien Laurent, jeune ingénieur qualité. «Il y a longtemps que l’on n’avait pas eu une charge aussi lourde», confirme un ouvrier. Ce regain d’activité pourrait connaître des conséquences en termes de recrutements, comme le demandent les syndicats à chaque nouvelle commande. «S’il y a du travail, il y aura des embauches» promet Laurent Castaing. Le nouvel Oasis va nécessiter 10 millions d’heures de fabrication.

Un carnet garni de commandes variées

A côté des commandes d’une dizaine de bateaux, deux porte-hélicoptères à destination de la marine russe doivent prochainement sortir des chantiers. « Tout suit son cours normalement », a précisé Laurent Castaing sur ce dossier, malgré la crise en Ukraine. STX vise également une diversification de ses activités : le constructeur livrera, cette semaine, une sous-station électrique à Dong Energy, premier énergéticien européen de l’éolien en mer.