ECONOMIECommerce: Les pièges et arnaques qui agacent le plus les Français

Commerce: Les pièges et arnaques qui agacent le plus les Français

ECONOMIELes Français sont de plus en plus méfiants à l’égard des magasins physiques et en ligne, selon une étude…
Nicolas Beunaiche

Nicolas Beunaiche

Soixante millions de consommateurs, et presque autant de pièges et arnaques. L’étude réalisée par Mediaprism et dévoilée ce mardi par le magazine 60 millions de consommateurs fait état d’une suspicion grandissante des Français à l’égard des commerçants, dont ils redoutent de plus en plus les éventuelles pratiques douteuses. Deux personnes sur trois se déclarent ainsi plus méfiantes qu’il y a cinq ans. 20 Minutes fait le point sur les trois écueils qui jalonnent le plus souvent le quotidien d’un acheteur.

Les faux rabais

Les prix réduits qui n’en sont pas agacent fortement les consommateurs. Selon l’étude parue ce mardi, 64 % des sondés déclarent avoir acheté un article en promotion avant de découvrir qu’il était moins cher ailleurs. Certains sites s’en sont même fait une spécialité. Dans une étude publiée le 29 janvier, au moment des soldes, l’UFC-Que choisir faisait déjà ce constat, pointant les dérives des sites: les rabais mirifiques mais introuvables, le mélange des articles soldés et des articles non soldés, les rabais en trompe-l’œil… D’après l’association de consommateurs, certains sites n’hésitent ainsi pas à augmenter les prix un mois avant le début des soldes pour pouvoir afficher des rabais deux fois et demie plus élevés que ce qu’il en est vraiment. «Pire, dans 8 % des cas, les produits avaient été proposés avant les fêtes à un prix inférieur au prix soldé!» déplore l’UFC-Que choisir.

L’obsolescence programmée

La planification de la durée de vie d’un produit est un tabou. Et pourtant, de nombreux fabricants ont leurs petites astuces pour faciliter son usure ou rendre un appareil irréparable ou simplement dépassé. Selon l’étude de 60 millions de consommateurs, 92 % des sondés estiment d’ailleurs que les produits électroménagers ou de nouvelles technologies sont conçus pour ne pas durer. Pour y remédier, la loi Hamon sur la consommation, publiée le 18 mars 2014, a intégré deux mesures relatives à l’obsolescence programmée. La durée de la garantie légale de conformité et de la garantie relative aux défauts de la chose vendue a été portée à deux ans, dans le but d’inciter les producteurs à proposer des produits capables de durer. Par ailleurs, les producteurs doivent désormais, sur le lieu de vente des produits, communiquer au public la durée pendant laquelle les pièces détachées nécessaires à leur réparation seront disponibles. Problème: les associations estiment que la loi ne va pas assez loin.

La relation anonyme avec le client

Troisième enseignement de l’étude parue ce mardi: les sondés expriment une méfiance particulière à l’égard des agents immobiliers (83 %), assureurs (78 %) et opérateurs téléphoniques et fournisseurs d’accès Internet (74 %), les trois professions qui suscitent le plus de mécontentement chez les consommateurs, devant les banquiers (72 %). «Virtuoses des frais cachés, adeptes de la relation anonyme avec le client, rien de bien étonnant à ce qu’on les retrouve en queue de palmarès avec des scores de défiance impressionnants», estime ainsi 60 millions de consommateurs. D’autant que ces secteurs sont les spécialistes de l’envoi de factures incompréhensibles, des dépassements de forfaits ou des taxes, et qu’ils sont difficiles à joindre en cas de problème, ajoute l’association.