Bouygues refait surface porté par une éventuelle cession des télécoms à Iliad

Bouygues refait surface porté par une éventuelle cession des télécoms à Iliad

Le titre de Bouygues refaisait surface mardi, passant directement de la dernière place de l'indice CAC 40 à la première, revigoré par la perspective évoquée dans la presse d'une cession de sa filiale télécoms à Iliad.
© 2014 AFP

© 2014 AFP

Le titre de Bouygues refaisait surface mardi, passant directement de la dernière place de l'indice CAC 40 à la première, revigoré par la perspective évoquée dans la presse d'une cession de sa filiale télécoms à Iliad.

A 11H06 (09H06 GMT), l'action gagnait 2,76% à 29,8 euros, dans un marché à l'équilibre (-0,09%). Iliad prenait pour sa part 1,26% à 201,1 euros.

Orange progressait également (+0,75% à 10,74 euros), l'idée d'un resserrement du nombre d'acteurs dans le secteur jouant également en sa faveur.

A l'inverse Vivendi reculait de 1,84% à 20,24 euros et Numericable de 0,40% à 30,23 euros, après un envol de près de 15% la veille.

Une opération de ce type pour Bouygues «est logique, car Bouygues Telecom est désormais trop petit et va devoir se rapprocher de quelqu'un», sachant que «le candidat le plus évident est Iliad», a estimé Xavier Robert, sales trader chez Oddo Securities.

Bouygues, qui a échoué à marier sa filiale télécoms avec SFR, serait en négociations avec Free afin de lui de vendre Bouygues Telecom, et demanderait 8 milliards d'euros, selon Le Parisien.

Après la décision unanime du conseil de surveillance de Vivendi, qui a écarté pour la deuxième fois l'offre concurrente de Bouygues, ce dernier serait enclin à négocier «la vente de toute la filiale télécoms du groupe de BTP, c'est-à-dire son réseau, ses fréquences mais aussi sa base de 11,2 millions de clients mobiles et 1,9 million de clients Internet fixe», avance le journal.

Le Parisien assure que Bouygues aurait aussi pris langue avec l'opérateur espagnol Telefonica afin d'obtenir une meilleure offre.

L'option de la vente potentielle à Iliad «n'est pas une nouveauté, ce qui l'est en revanche c'est le fait que Telefonica aurait été approché», a souligné M. Robert.

Mais, selon lui, «Telefonica n'est pas du tout présent en France et on peut se demander pourquoi il irait acheter le 4e opérateur qui n'a pas la taille critique, cela paraît bizarre».

Alors qu'à l'inverse, «le scénario Iliad, on en parle depuis longtemps et on y croit», a-t-il complété.

Dans le cadre de sa tentative de reprise de SFR, Bouygues Telecom avait conclu le 8 mars avec Free un accord lié à ce rachat éventuel.

Celui-ci prévoyait qu'en cas de succès dans ce dossier, il aurait revendu ses fréquences et son réseau mobile de 1.500 antennes 3G et 4G à Free contre un maximum d'1,8 milliard d'euros.

Cet article est réalisé par Journal du Net et hébergé par 20 Minutes.