CONSOMMATIONTitres-restaurant: Vous allez pouvoir payer par carte à puce ou par smartphone

Titres-restaurant: Vous allez pouvoir payer par carte à puce ou par smartphone

CONSOMMATIONVos titres-restaurant vont être dématérialisés, ce qui a des avantages et des inconvénients...
Céline Boff

Céline Boff

Ça y est. Dans les cartons depuis 2008, le décret fixant les règles en matière de dématérialisation des titres restaurant, utilisés par 3,5 millions de salariés en France, entrera en vigueur ce mercredi. Désormais, vos précieux tickets et chèques pour déjeuner ne sont plus seulement disponibles en version papier, mais peuvent être contenus dans une carte à puce ou même, directement dans votre smartphone. 20 Minutes recense les avantages mais aussi les limites de cette évolution.

La note

Grâce à la carte à puce ou au smartphone, vous pouvez régler l’addition au centime d’euro près. Si la note est moins élevée que la valeur faciale de votre ticket, le différend reste donc crédité sur votre compte. Fini les traditionnels avoirs papier ou les rares –car interdits- remboursements.

«Cette évolution vous permet aussi d’effectuer plusieurs transactions, par exemple, de prendre une entrée et un plat dans un restaurant, puis une pâtisserie dans une boulangerie», détaille Laurent Delmas, directeur général d’Edenred, l’inventeur du «Ticket restaurant» et leader du marché. Seule limite: ne pas dépasser 19 euros par jour. Certes, il est en théorie interdit d’utiliser plus de deux tickets papier par repas (généralement d’une valeur comprise entre 6 et 9 euros), mais nombre de restaurants en acceptent bien davantage… Avec le titre dématérialisé, ce sera impossible.

L’utilisation

Le titre dématérialisé est utilisable tous les jours, sauf le dimanche et les jours fériés. Les salariés peuvent donc s’en servir les soirs de semaine et le samedi. En revanche, il devient complètement impossible de régler le repas dominical avec ce mode de paiement, alors que certains restaurateurs acceptent les titres papiers le dimanche –bien que ce soit interdit.

Concrètement, la carte à puce se glisse dans le terminal de paiement électronique, comme la carte bancaire classique. Selon le type de carte, un code PIN peut être demandé. Mais tous les établissements n’acceptent pas la carte à puce. Concernant le titre sur smartphone, une innovation proposée par la société Resto Flash, le règlement s’effectue grâce à un QR code (un code barre en trois dimensions), que le restaurateur va scanner avec son propre téléphone mobile ou grâce à un boîtier….

Les grandes surfaces elles, n’acceptent pas encore cette solution. Pour l’instant, le smartphone est utilisable dans «un millier de restaurants et de boulangeries en région parisienne, mais nous allons nous déployer dans les autres agglomérations françaises d’ici à la fin de l’année», détaille Emmanuel Rodriguez-Maroto, président de Resto Flash.

La sécurité

«D’après nos enquêtes, un salarié perd en moyenne chaque année l’équivalent de 80 euros de tickets restaurant, donc de pouvoir d’achat», argue Emmanuel Rodriguez-Maroto. Avec le mobile, ce risque est éliminé… Sauf à perdre son téléphone et encore, votre compte restera crédité. Quant à la carte, si vous l’égarez, vous avez la possibilité de faire opposition auprès de l’émetteur. Et si vous la retrouvez, de la réactiver.

Les services

C’est là que résident les innovations les plus majeures. «Nous proposerons bientôt une application mobile. Grâce à elle, le porteur de la carte pourra se géolocaliser et découvrir les offres des restaurateurs environnants», confie Laurent Delmas. Une solution qui existe déjà sur smartphone. «Notre application propose un plan localisant à proximité de votre position l’ensemble des restaurants acceptant notre système. Elle met également en avant les promotions du jour ainsi que les recommandations des autres salariés», dévoile Emmanuel Rodriguez-Maroto.

Le titre-restaurant en chiffres

180.000 établissements (restaurants, boulangeries, grande distribution) l’acceptent. 3,6 millions de salariés employés dans 150.000 entreprises en profitent pour un volume total d’émission de 5,5 milliards d’euros.