Mondelez vend moins de petits Lu et de chocolats en Chine

Mondelez vend moins de petits Lu et de chocolats en Chine

Le groupe agroalimentaire américain Mondelez, propriétaire entre autres des biscuits Lu, a réalisé une performance décevante l'an dernier, souffrant d'une désaffection pour ses cafés et ses chocolats en Chine.
© 2014 AFP

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Le groupe agroalimentaire américain Mondelez, propriétaire entre autres des biscuits Lu, a réalisé une performance décevante l'an dernier, souffrant d'une désaffection pour ses cafés et ses chocolats en Chine.

«Nous sommes déçus par notre performance qui est en dessous de ce que nos actionnaires attendaient», a commenté la PDG Irene Rosenfeld, en présentant mercredi des résultats annuels n'atteignant pas les prévisions moyennes des analystes.

A la Bourse de New York, le titre chutait de 3,04% à 32,20 dollars lors des échanges électroniques suivant la clôture officielle de la séance.

Mme Rosenfeld a insisté sur le fait que son groupe payait les faibles prix de commercialisation de ses cafés (Grand-Mère, Carte Noire), un marché où la concurrence est très vive.

En outre, «les ventes de biscuits sont faibles en Chine», a expliqué aux analystes le directeur financier David Brearton. Les choses ne devraient pas beaucoup s'arranger puisque les chocolats (Côte d'Or et Toblerone) commencent aussi à pâtir du coup de frein que connaît la consommation dans ce pays, a-t-il poursuivi, même si la demande reste solide pour les chewing-gums Hollywood.

- Sous pression -

Le ralentissement de l'activité en Chine, pays où Mondelez investit beaucoup, s'est reflété dans sa rentabilité.

Le bénéfice net du groupe, issu de la scission de Kraft, est ressorti en 2013 à 3,91 milliards de dollars, en hausse de 27,7% sur un an.

Mais ce montant intègre un gain exceptionnel de 2,8 milliards de dollars reçu de la chaîne Starbucks, condamnée pour avoir rompu un contrat qui les liait sur la distribution en grandes surfaces de café emballé à sa marque.

Hors exceptionnels, la référence pour le marché, le bénéfice est de 1,51 dollar par action alors que les analystes misaient sur 1,56 dollar en moyenne.

Au quatrième trimestre, le bénéfice net a certes été multiplié par plus de 3 à 1,76 milliard de dollars, contre 569 millions un an plus tôt. Mais rapporté par action et hors exceptionnels, il est de 2 cents en deçà de la prévision moyenne des analystes, à 42 cents.

- D'importantes réductions de coûts -

Dans un environnement «particulièrement difficile» les ventes sont ressorties en deçà des attentes aussi bien sur l'ensemble de l'année qu'au quatrième trimestre.

Le chiffre d'affaires annuel est de 35,3 milliards de dollars (+0,8%) et de 9,48 milliards sur les trois derniers mois de 2013 (-0,1% sur un an), alors que les analystes attendaient respectivement 35,45 milliards et 9,57 milliards.

En termes géographiques, les ventes ont baissé de 4,1% dans la zone Asie pacifique et de 0,3% en Amérique latine. Mais elles ont augmenté de 4,8% en Europe de l'Est-Moyen-Orient-Afrique, de 1,8% en Europe et de 1,3% en Amérique du nord.

Pour l'année en cours, le groupe a revu quelque peu à la baisse ses prévisions de chiffre d'affaires et n'attend plus qu'une progression de 4% de ses ventes annuelles contre une hausse de 4 à 5% précédemment.

Il prévoit un bénéfice par action annuel situé entre 1,73 et 1,78 dollar, soit un niveau bas au-dessus des 1,71 attendus par les analystes.

Pour y parvenir, il mise sur les pays émergents, notamment le Brésil et l'Inde, et «d'importantes» réductions de coûts.

La semaine dernière, l'ex Kraft a annoncé qu'il allait céder pour un montant non dévoilé le contrôle de sa marque de biscuits allégés SnackWell au fonds d'investissement Brynwood Partners.

Mondelez est sous la pression de l'investisseur activiste américain Nelson Peltz, qui détient environ 2,6% du capital via son fonds d'investissement Trian. Entré au conseil d'administration mi-janvier, M. Peltz a souvent milité pour une fusion des activités de snacks avec celles du géant des boissons non gazeuses Pepsico dont il est également actionnaire.

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