ECONOMIEPacte de responsabilité: Le président du Medef ne veut pas entendre parler de «contreparties»

Pacte de responsabilité: Le président du Medef ne veut pas entendre parler de «contreparties»

ECONOMIEPierre Gattaz a demandé à ce qu'on arrête de «gérer par la contrainte»...
20 Minutes avec AFP

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Le président du Medef, Pierre Gattaz, a expliqué mardi ne pas vouloir entendre parler de «contreparties» dans le cadre du pacte de responsabilité, en demandant qu'on arrête en France «de gérer par la contrainte».

Pierre Gattaz, qui fait partie de la délégation française accompagnant le président François Hollande aux Etats-Unis, a défendu le pacte devant quelques journalistes: «J'ai dit depuis le 1er janvier que j'accompagne ce pacte car il est nécessaire pour la France, pour nos emplois.» Mais, a-t-il poursuivi, «j'attends du gouvernement qu'il me précise en mars quelle est la trajectoire de baisse de la fiscalité sur des entreprises».

Pas de contreparties mais des engagements de mobilisation

Pour Pierre Gattaz, «on ne pourra avancer au niveau des entreprises que si on redonne de l'oxygène et donc des marges aux entreprises» françaises qui sont actuellement «les plus faibles d'Europe». A partir de là, dès lors qu'il y aura une «baisse de fiscalité», il a assuré que le Medef entrerait «rapidement dans les travaux avec les partenaires sociaux, le gouvernement sur, non pas des contreparties, mais des engagements de mobilisations: où peut-on créer de l'apprentissage? Dans quelle filière? Où peut-on créer de l'emploi? Quel verrou faire sauter pour créer de l'emploi?»

«Il faut arrêter de gérer par la contrainte. Aujourd'hui quand on parle de contreparties, j'entends aussi des gens qui disent on va vous obliger, vous contraindre, vous mettre des pénalités, si vous ne le faites pas, on va vous punir », a-t-il regretté. «Il faut arrêter ce discours insupportable. On est toujours dans l'incitation négative en France (...) Il faut coincer le gars et le punir», a-t-il insisté.

Pas de diktats

Jean-Marc Ayrault a déclaré mardi que le "dialogue social ne peut pas reposer sur des oukases" en réagissant devant les députés PS aux propos du président du Medef, Pierre Gattaz, sur le pacte de responsabilité, a indiqué leur porte-parole Annick Lepetit.