La fin d’une année noire pour Alcatel-Lucent, qui regagne ce matin le CAC 40, la Bourse de Paris, tout juste un an un an après en être sorti. Le titre de l’équipementier télécoms y remplacera celui de STMicroelectronics, en raison de la taille de sa capitalisation flottante et de l'importance des capitaux échangés, les deux principaux critères retenus par le Conseil scientifique des indices d'Euronext.

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Il quitte ainsi le Next-20, l'antichambre de l’indice phare. Fin 2012, sa valeur de l’action avait fondu de 15% en un an et même de 80% sur cinq ans. Le fabricant de cartes à puces français Gemalto avait alors pris sa place au sein de l’indice phare.

La suppression de 10.000 emplois a «séduit» les analystes

Depuis sa sortie du CAC 40 le 24 décembre 2012, l'action Alcatel-Lucent a été multipliée par plus de 3, portant sa capitalisation à 7,6 milliards d'euros. Cette renaissance boursière s'explique principalement par la mise en ouvre du plan stratégique Shift, présenté en juin, dont les premiers effets se sont fait sentir dans les résultats du troisième trimestre, ressortis supérieurs aux attentes.

Ce plan se traduit par le recentrage du groupe sur les réseaux IP et l'accès à très haut débit, accompagné d'importantes réductions de coûts et d'effectifs, à hauteur de la suppression de 10.000 emplois, mais aussi par l'assainissement de son bilan.

Alcatel-Lucent a par ailleurs réalisé une levée de fonds de près d'un milliard d'euros le 4 novembre dernier, participant à son redressement.

Pour sa part, STMicroelectronics a sous-performé d'environ 10% le CAC 40 depuis le début de l'année. Le fabricant de semi-conducteurs a notamment été sanctionné en octobre dernier pour avoir dévoilé des prévisions décevantes pour le quatrième trimestre.

Ce lundi, l’action d’Alcatel-Lucent reculait de 0,37% à 3,23 euros à l’ouverture de l’indice parisien.