La Caisse des dépôts se réorganise pour être plus «moderne»

La Caisse des dépôts se réorganise pour être plus «moderne»

La Caisse des dépôts (CDC), bras financier de l'Etat qui aura ...
La Caisse des dépôts (CDC), bras financier de l'Etat, a présenté vendredi en interne une nouvelle organisation se voulant plus moderne, mieux intégrée et concentrée sur plusieurs priorités dont le logement, la transition énergétique et les infrastructures.
La Caisse des dépôts (CDC), bras financier de l'Etat, a présenté vendredi en interne une nouvelle organisation se voulant plus moderne, mieux intégrée et concentrée sur plusieurs priorités dont le logement, la transition énergétique et les infrastructures. - Eric Piermont AFP
© 2013 AFP

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La Caisse des dépôts (CDC), bras financier de l'Etat qui aura bientôt 200 ans, a présenté vendredi en interne une nouvelle organisation se voulant plus moderne, mieux intégrée et concentrée sur plusieurs priorités dont le logement, la transition énergétique et les infrastructures.

La mission d'intérêt général de la CDC «n'exclut ni la performance économique, ni le mouvement, ni l'esprit de conquête», a lancé Jean-Pierre Jouyet, directeur général, aux quelques 3.500 cadres du groupe rassemblés au Parc des expositions à Paris.

Le projet stratégique présenté par l'institution presque bicentenaire (elle est née en 1816) vise à la «moderniser, à renforcer sa cohérence, sa performance et à rendre plus efficaces ses interventions», a-t-il indiqué.

Sans définir d'horizon précis pour son plan, la CDC, bras financier de l'Etat, souhaite donner la priorité aux domaines de la transition énergétique et écologique, du logement, du numérique, notamment l'équipement du territoire, et des infrastructures et du tourisme, «priorité pour notre groupe et pour le développement économique de notre pays», selon M. Jouyet.

Le développement des entreprises, à travers sa filiale bpifrance, la nouvelle banque publique d'investissement est également un axe majeur.

«Ces domaines ne sont pas nouveaux mais ce sont nos modes d'intervention qui doivent évoluer. Nos filiales vont être appelées, de ce point de vue, à travailler davantage ensemble et à le faire en lien avec nos réseaux», a souligné le directeur général.

Pour piloter cette évolution, un nouvel organigramme a été présenté. Odile Renaud-Basso, directrice générale adjointe, Franck Silvent, directeur des finances, et Catherine Mayenobe, directrice de cabinet, assureront la coordination transversale aux côtés de Jean-Pierre Jouyet.

Pour les trois pôles stratégiques, la coordination a été confiée à Pierre Ducret, PDG de CDC Climat (transition énergétique et écologique), Dominique Marcel, PDG de la Compagnie des Alpes (immobilier, infrastructures y compris numérique, transport et tourisme) et André Yché, président du directoire du groupe SNI (logement).

«Ma vision est simple: je veux un groupe qui soit plus que la somme de ses parties. Je veux un groupe qui ne se résume pas à l’agrégation de fonds ou de stratégies individuelles», a souhaité M. Jouyet.

Il a par ailleurs rappelé que si le groupe a la volonté de se développer à l'international, il a aussi l'intention de renforcer son développement territorial qui demeure son cœur d'activité.

M. Jouyet est également revenu sur deux dossiers d'actualité pour la CDC : la prise de contrôle majoritaire du groupe de transport collectif Transdev et l'annonce par le groupe bancaire BPCE qu'il mettrait fin début 2016 à ses accords de distribution avec CNP Assurances.

Sur CNP, M. Jouyet a estimé que «les discussions qui s'amorcent avec ses partenaires distributeurs devront s'effectuer dans des conditions qui permettront de préserver l'intérêt de ses clients, de ses salariés et de tous ses actionnaires, dans une démarche que je souhaite coopérative».

CNP, filiale de la Caisse, lui procure plus d'un quart de ses bénéfices.

Sur Transdev, le directeur général a indiqué: «son redressement commercial est engagé depuis un an. La présence aujourd'hui de plus d'une centaine de ses cadres dirigeants témoigne du lien qui nous unit à cette belle entreprise. Là aussi aucune ambiguïté ne doit subsister sur notre volonté d’assurer son développement et sur notre intention d'en prendre le contrôle dès lors que les conditions seront réunies.»

L'accord de prise de contrôle avec Veolia, qui détient 50% de Transdev, a déjà été reporté deux fois. Une source proche du dossier avait indiqué à l'AFP fin octobre que les discussions butaient sur le dossier SNCM, compagnie maritime corse en difficulté dont Veolia doit reprendre la participation de 66% détenue par Transdev.

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