Alcatel-Lucent: Ayrault appelle la direction à «revoir» son projet

Alcatel-Lucent: Ayrault appelle la direction à «revoir» son projet

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a appelé mercredi la direction d'Alcatel-Lucent à "revoir" son projet de suppression de 900 emplois en France, soulignant qu'il souhaitait une "négociation" pour "sauver le maximum d'emplois".
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a appelé mercredi la direction d'Alcatel-Lucent à "revoir" son projet de suppression de 900 emplois en France, soulignant qu'il souhaitait une "négociation" pour "sauver le maximum d'emplois".
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a appelé mercredi la direction d'Alcatel-Lucent à "revoir" son projet de suppression de 900 emplois en France, soulignant qu'il souhaitait une "négociation" pour "sauver le maximum d'emplois". - Damien Meyer AFP
© 2013 AFP

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Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a appelé mercredi la direction d'Alcatel-Lucent à «revoir» son projet de suppression de 900 emplois en France, soulignant qu'il souhaitait une «négociation» pour «sauver le maximum d'emplois».


Le titre d'Alcatel-Lucent perdait plus de 5% à la Bourse de Paris après les menaces de Jean-Marc Ayrault de ne pas agréer le plan social annoncé sans négociation sur les emplois.

Alors que l'équipementier télécoms a annoncé mardi la suppression de 10.000 postes dans le monde dont 900 en France, le Premier ministre a déclaré sur la radio Europe 1: «on demande qu'il y ait une négociation au sein de l'entreprise pour sauver le maximum d'emplois, le maximum de sites».

La loi de sécurisation des parcours professionnels votée au début de l'année «donne de nouveaux droits aux salariés pour négocier», a-t-il poursuivi.

«S'il n'y a pas d'accord majoritaire - et donc là, l'objectif c'est qu'on réduise le nombre de suppressions d'emplois, qu'on réduise les fermetures de sites -, le plan social ne sera pas agréé, puisque la loi donne à l'Etat la responsabilité de le faire», a-t-il ajouté.

«Ce que je demande ce matin, c'est que ce projet de la direction d'Alcatel soit revu», a insisté martelé le chef de gouvernement. «On nous dit : c'est le plan de la dernière chance. Depuis la fusion Alcatel-Lucent, c'est le sixième plan. C'était toujours le plan de la dernière chance».

Comme on lui demandait pourquoi il ne réclamait pas carrément la suppression de ce plan, M. Ayrault a observé: «ce groupe qui a été très mal géré et qui est dans le secteur numérique qui en Europe connaît malheureusement une absence de règles, l’Europe ne sait pas se protéger, connaît de vraies difficultés économiques».

«Il ne s'agit pas de venir au secours» de cette entreprise, a-t-il ajouté. «Il s'agit de demander aux responsables de revoir leur plan, consolider une stratégie de redressement économique, mais en même temps que les salariés ne soient pas la seule variable d'ajustement parce que ça devient insupportable», a encore dit M. Ayrault.