EMPLOIFlorange: Accord en vue sur l'avenir des 629 anciens salariés des hauts fourneaux

Florange: Accord en vue sur l'avenir des 629 anciens salariés des hauts fourneaux

EMPLOIIl y a eu de sacrées avancées, la direction a compris le message que nous voulions faire passer...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les représentants des salariés de Florange et la direction d'ArcelorMittal sont parvenus tard mercredi, au terme de neuf heures de négociations, à un protocole d'accord laissant entrevoir un dénouement dans un conflit social qui dure depuis près de deux ans, a-t-on appris de sources concordantes.

«Lors de la troisième réunion de négociations, la direction a présenté ses propositions finales sur le volet social, dans un très bon climat de dialogue», a déclaré jeudi à l'AFP une porte-parole du groupe ArcelorMittal. «Il y a eu de sacrées avancées, la direction a compris le message que nous voulions faire passer et la mobilisation des salariés hier devant les grands bureaux l'a obligée à revoir sa copie», a estimé pour sa part le représentant CFDT Jacques Minet.

12 mois de salaire brut la prime de départ à la retraite à court terme

Quelque 500 salariés et représentants syndicaux d'ArcelorMittal avaient manifesté mercredi devant les bureaux de l'usine de Florange, alors que se tenait la troisième réunion de négociations sociales devant décider du sort de 629 salariés de l'ancienne usine «à chaud» de Florange.

Dans ses dernières propositions, la direction d'ArcelorMittal a notamment relevé à 12 mois de salaire brut la prime de départ à la retraite à court terme. Elle a également instauré une prime de 3.600 euros pour les salariés en reclassement sur le site de Florange, et une prime de 3 mois de salaire en cas de mobilité géographique.

Des garanties sur l'avenir par le biais d'embauches sur le site lorrain

Les syndicats ont jugé jeudi ces propositions «acceptables (sur) les points essentiels» de l'accord. «C'est un soulagement après 23 mois de bataille, après tant de galères, qu'un accord soit enfin prêt à voir le jour, avec des propositions concrètes pour les salariés», a ajouté Jacques Minet.

Selon le leader local CFDT Édouard Martin, l'essentiel est que «ceux qui ont perdu un emploi soient assurés d'en retrouver un, sans perte de salaire», mais il faut maintenant «des garanties sur l'avenir» par le biais d'embauches sur le site lorrain. Les syndicats ont organisé jeudi des réunions d'information auprès des salariés de l'usine afin de recueillir leur avis sur les propositions de la direction.

«Cet accord n'est pas encore définitif mais les négociations avancent bien. Un texte définitif devrait être proposé à la signature aux organisations syndicales d'ici la fin juin», a indiqué la porte-parole du groupe. Une dernière réunion de négociations est prévue le 7 juin. Le projet d'accord finalisé sera ensuite présenté aux prochaines réunions des Comités d'entreprise du groupe et de Florange.