Emploi: Le Guide complet pour votre job d'été 2013

Emploi: Le Guide complet pour votre job d'été 2013

EMPLOIComme un paradoxe, c’est le jour de l'annonce des (mauvais) chiffres du chômage que le vingtième salon des «journées jobs d'été» ouvrait ses portes aux 15-28 ans, au Centquatre à Paris. Pour trouver un travail cet été, suivez le guide...
Bertrand de Volontat

Bertrand de Volontat

Le salon des «journées jobs d’été» a fait le plein le 26 mars. Alors que le nombre de demandeurs d’emploi flambe, les organisateurs attendaient 20.000 visiteurs, un bond de 25% par rapport à 2011, pour cet événement de deux jours qui se termine ce mercredi soir.

Le nombre de recruteurs est aussi plus important cette année (+10) atteignant une cinquantaine, des PME aux grosses boîtes comme McDo et Monoprix. Organisées par le Ministère des Sports et de la Jeunesse avec Pôle emploi et le Centre d’information et de documentation jeunesse (CIDJ), ce salon donne le coup d’envoi de la période de recherche d’emplois pour l’été prochain avec 25.000 offres à pourvoir sur toute la France.

Quand faut-il s’y prendre? Le plus tôt, c’est le mieux, car plus on attend, moins il y a d’offres, surtout en période de stagnation économique. «Les jeunes s’y sont pris dès janvier cette année, preuve de la prise de conscience de la situation économique», explique Amadou Boye, un conseiller au CIDJ. «C’est le moment de donner son CV et de passer les premiers entretiens», explique l’organisateur du salon, Julien Brun. Pour ceux qui ont manqué ces journées ou vivent loin de la capitale, pas de panique, ce n’est que le début et d’autres portes ouvertes auront lieu partout en France d’ici juillet.

Quelle est la priorité pour candidater? «Disposer de bons outils de recherche d’emploi», avance Amadou, c’est-à-dire un CV et une lettre de motivation. Une version étrangère si vous ambitionnez un poste hors des frontières. Le CIDJ et Pôle emploi peuvent vous aider à rédiger les différentes versions. Ensuite, travaillez votre élocution et votre présentation.

Comment bien se préparer? Cette année, la concurrence s’annonce rude. «Les jeunes arrivent plus motivés et mieux préparés que les années précédentes», explique l’organisateur. Pour préparer l’embauche, le CIDJ recommande de savoir se présenter (raconter son CV) en cinq minutes, d’axer sa présentation sur les besoins de l’employeur et de montrer qu’on a bien compris le poste visé. Pour cela, il faut avoir «identifié ses atouts», insiste Pôle emploi.

Quelle est la compétence numéro un? «Les soft skills et le savoir-être, c’est la demande prioritaire des DRH», affirme Pôle emploi. Etre attentif et à l’écoute est aussi bien valorisé.

Faut-il avoir de l’expérience? Non, le CV vide n’est pas une tare et il vaut d’ailleurs mieux ne pas trop le charger pour faire semblant. Le profil du visiteur de ces journées est certes «plus qualifié que l’an dernier», admet l’organisateur, mais l’expérience n’est pas une obligation. «Le public de ces journées est relativement éloigné du marché du travail», se félicite Amadou. Il s’agit bien souvent d’un premier emploi et l’employeur peut proposer une formation.

Quel type d’emploi rechercher? La demande vise majoritairement un travail peu qualifié mais valorisant pour le CV et les études faites jusqu’à présent. En ce temps de crise, le job d’été n’est plus un complément mais la source principale de financement de la vie de bon nombre d’étudiants et parfois de lycéens. Le CIDJ organise également des job dating, en mettant en relation, depuis deux ans seulement, employeurs et jeunes dans leurs bureaux.

Des pistes de postes. Hôte d’accueil pour Cityone, serveur chez Courtepaille, baby-sitter pour E comme enfant, agent de sûreté pour ICTS, conseil mode pour Promod, etc. Généralement payés au Smic ( 9,43 euros brut de l’heure).

Rester en France? Souvent méconnu, le travail d’été à l’étranger est bien plus accessible qu’il n’y paraît, même pour les petites qualifications. «Il sera plus valorisant d’avoir travaillé dans une restauration rapide au Royaume-Uni ou au Danemark qu’à 500 mètres de chez vous», affirme Muriel Fagnoni, directeur de Pôle emploi international. Et pour ne citer que leur partenaire l’Office franco-québécois pour la jeunesse (OFQJ) rappelle que «14.000 jeunes partent au Canada chaque année en jobs d’été, dont la moitié en permis vacances-travail». Et surtout, pas besoin d’être bilingue. Vous le deviendrez sur place, en même temps que vous acquerrez une qualité très recherchée loin de chez vous: l’adaptabilité. Rendez-vous sur le site d'eures, le réseau européen.