Le sandwich, roi de la restauration française

Le sandwich, roi de la restauration française

RESTAURATIONEn 2012, notre repas s'inscrit entre deux tranches de pains...
B. de V. avec AFP

B. de V. avec AFP

Fi de la gastronomie. Le marché de la restauration rapide, qui représentait 34 milliards d'euros de ventes en France en 2012, pèse désormais plus lourd que la restauration traditionnelle avec service à table, indique une étude du cabinet spécialisé Gira conseil publiée ce jeudi.

«Malgré un ralentissement et une conjoncture économique peu optimiste, le marché de la restauration rapide fait encore bonne figure en 2012» avec une croissance de près de 4% des ventes, relève l'étude. En pleine crise économique et de la productivité, un repas simple et peu cher, passe aussi beaucoup mieux.

Toujours plus de sandwichs avalés

«Cette croissance est très supérieure à celle de l'ensemble de la restauration», détaille le directeur du cabinet Bernard Boutboul, ajoutant que le service au comptoir pèse désormais 54% des ventes de la restauration. Le marché du sandwich fait encore mieux avec une croissance de plus de 6% à 7,01 milliards d'euros en 2012 et une consommation en hausse de 4%, tous circuits de distribution confondus.

Un succès qui n'est pas dû qu'à la crise selon Bernard Boutboul, mais aussi à «la montée en gamme du produit, qui se diversifie, notamment avec le pain». Il s'est consommé 2,105 milliards de sandwichs l'année dernière, pour un prix moyen de 3,34 euros (+2,14%).

Un sandwich sur deux est un jambon-beurre

Le jambon-beurre, qui représente plus de la moitié (62%) des sandwichs consommés en France, coûte en moyenne 2,68 euros, soit 1,5% plus cher que l'année d'avant. Ce sandwich emblématique reste plus cher de 6,15% dans les grandes agglomérations. Dans le détail, le moins cher est à Saint-Brieuc (2,20 euros) et le plus cher à Paris (3,26 euros en moyenne).

Pour les sandwichs, les parts de marché des cafés et restaurants reculent au profit de celles des grandes surfaces en raison du prix, note Bernard Boutboul.

La livraison au bureau, la véritable tendance

Le sandwich se laisse cependant dépasser par les pâtes: pour un sandwich, trois plats de pâtes ont été consommés l'an dernier, selon l'étude. Les consommateurs se tournent aussi de plus en plus vers les boulangeries, attirés par l’artisanal.

Enfin , en termes de tendances, la livraison au bureau décolle, tout comme le phénomène des camions ambulants (food trucks), «ce qui marche, c'est de se déplacer là où le consommateur en a besoin», conclut Bernard Boutboul.