«Chevalgate»: Dans la tourmente, Spanghero demande l'ouverture d'une procédure de sauvegarde

«Chevalgate»: Dans la tourmente, Spanghero demande l'ouverture d'une procédure de sauvegarde

VIANDE DE CHEVAL – L'entreprise agroalimentaire de Castelnaudary, ébranlée par les accusations de fraude à l'étiquetage, espère ainsi pouvoir «continuer son activité économique»...
Claire Planchard

Claire Planchard

Un répit pour pouvoir sauvegarder son activité, «maintenir ses 330 emplois» et «apurer son passif». C’est l’objectif de l’ouverture de la procédure de sauvegarde, que le groupe de Castelnaudary a demandé mardi au président du tribunal de commerce de Carcassonne. L'information publiée mercredi par Les Echos, a été confirmée par Spanghero à 20 Minutes.

La filiale de la coopérative basque Lur Berri, qui représente un des trois plus gros employeurs privé de la ville et de son bassin, «est confrontée à des difficultés temporaires qu'elle ne peut pas surmonter seule», a expliqué aux Echos son directeur général Olivier Gémin.

«Remonter en puissance»

Ce type de procédure de sauvegarde prévoit une période pour faire un diagnostic économique social et élaborer un plan de sauvegarde en collaboration avec les salariés et les partenaires. «Spanghero espère ainsi pouvoir honorer ses engagements vis-à-vis de ses fournisseurs et de ses clients», explique Les Echos.

«Notre seul objectif est de remonter en puissance», a ajouté Olivier Gémin. Le groupe a annoncé l’abandon de l'activité de négoce, marginale mais à l’origine du scandale pour fraude à l’étiquetage, et un recentrage sur ses activités de fabrication de produits frais et de plats préparés.

Depuis la suspension temporaire de son agrément sanitaire et sa mise en accusation par les enquêteurs de Bercy, Spanghero est confrontée à une chute drastique de son activité: Le site, fonctionne à environ 20% de son activité habituelle pour la branche transformation de viande (viande à la découpe, confection de saucisses et steak hachés) et à environ 40-50% pour la préparation de plats cuisinés, a expliqué mardi à l'AFP son directeur commercial Christophe Giry. «Nous attendons dans les jours à venir des réponses d'anciens clients pour quatre gros contrats, qui nous permettraient de reprendre réellement», avait-il ajouté.