Orvault: Nouvelle grève chez Alcatel-Lucent
SOCIAL•Un plan social prévoit la suppression de 1.353 postes chez l'équipementier télécoms, dont 119 sur le site d'Orvault (Loire-Atlantique)...A Nantes, Guillaume Frouin
Les ingénieurs d’Alcatel-Lucent ne désarment pas. Environ 250 d’entre eux filtraient jeudi les entrées de leur site d’Orvault (Loire-Atlantique), près de Nantes, en parallèle d’un comité central européen du groupe franco-américain à Vélizy (Yvelines). Le plan social en cours chez l’équipementier télécoms, qui doit y être évoqué, prévoit en effet de supprimer 1.353 emplois en France, dont 119 chez eux. Ce qui en ferait l’un des sites proportionnellement les plus impactés dans l’Hexagone.
Passé le «choc» de l’annonce, l’heure est à «l’exaspération» chez ces salariés, qui vivent là leur cinquième plan social en six ans. «On applique toujours les mêmes méthodes avec aussi peu de succès», s’agace Catherine Oger-Louet, secrétaire (CFDT) du comité d’entreprise de l’établissement. «Les suppressions d’emplois ne rassurent ni les marchés – le cours de l’action ne s’est jamais aussi mal porté – ni nos clients, qui s’interrogent sur la pérennité de l’entreprise.»
Les ingénieurs d’Alcatel-Lucent ont également le sentiment d’être «oubliés» dans l’actualité médiatique, qui fait la part belle à la réorganisation du sidérurgiste ArcelorMittal. «Je suis d’accord pour qu’on sauve la sidérurgie à Florange, mais si on ne sauve pas l’industrie high-tech aujourd’hui, demain on va à l’abattoir», soupire Jean-Michel Bariller, délégué syndical CGT.