INDUSTRIEFlorange, un des sites européens les plus rentables d'ArcelorMittal?

Florange, un des sites européens les plus rentables d'ArcelorMittal?

INDUSTRIEUn document d'étude de la direction dévoilé mercredi par la CFDT relance la polémique à quelques heures de la rencontre entre la direction et les syndicats du groupe...
Claire Planchard

Claire Planchard

Un graphique de quelques courbes, qui comparent les coûts de production à la tonne de l'acier produit par les sites du groupe à Florange, Gand, Dunkerque, Liège et Brême sur la période allant de janvier 2010 à mai 2011,le tout sur une simple feuille A4. Voilà la pièce à conviction, révélée mercredi par Edouard Martin, le médiatique leader CFDT de Florange.

Un compétitivité chiffrée

«Ce document interne prouve qu’il n’y a aucune raison économique de fermer la filière liquide à Florange », assurait-il mercredi au Républicain Lorrain. «On nous a toujours fait croire que Florange n’était pas viable. Or là, il apparaît clairement que malgré le surcoût de 24€ de transport à la tonne, Florange reste parmi les meilleurs», ajoutait-il.

Selon le Républicain Lorrain qui a pu examiner le document, «en mai 2011, juste avant l’arrêt du haut fourneau, le coût de la bobine à chaud est équivalent à celui de Dunkerque. Si l’on retire les 24 euros de transport, Florange est au même niveau que Gand, le meilleur élève de la classe ArcelorMittal».

Un document récusé par la direction

A l’occasion du comité central d’entreprise, réuni ce jeudi après-midi, le syndicat entend bien demander des explications sur ce document, alors que la direction doit elle justifier économiquement son choix de fermeture. Mais le débat d’annonce difficile avec la direction.

Dans un communiqué publié jeudi matin, ArcelorMittal a d’ores et déjà tenter de désamorcer la bombe. «Ce document d'étude, au caractère tout à fait partiel, n'a jamais fait l'objet d'une validation par le Groupe. […] Il ne contredit en rien le constat de non-rentabilité de la phase liquide de Florange et ne prouve en rien la profitabilité de cette partie du site car il ne prend pas en compte les coûts complets. En effet, il ne traite que des frais variables du prix de revient, sans aucune prise en compte des autres frais. Laisser penser qu'ArcelorMittal voudrait fermer une phase liquide profitable n'a pas de sens», écrit la direction. C’est ce qu’elle devra prouver documents à l’appui si elle veut apaiser la colère des représentants du personnel et du gouvernement