C’est un vieux serpent de mer. Depuis des années, le groupe PPR ne faisait pas mystère de son envie de se séparer de deux marques phares: La Fnac et la Redoute. Selon le Journal du dimanche, le groupe présidé par François-Henri Pinault doit avaliser la décision cette semaine bien qu’il ait refusé de commenter l’information. Après avoir cédé le spécialiste de l’ameublement Conforama au Sud-Africain Steinhoff en 2009, PPR souhaiterait ainsi se recentrer sur le luxe (Gucci, Boucheron, Yves St-Laurent…) afin de bénéficier, à l’instar de son rival LVMH, d’une meilleure valorisation boursière d’au moins 50%. En effet, aujourd’hui les investisseurs perçoivent le groupe plutôt comme un conglomérat.

Or, la Fnac connaît des heures difficiles. L’an dernier ses ventes ont reculé de 3,2% à 4,16 milliards d’euros avec des bénéfices presque divisés par deux à 103 millions d’euros. Pour renverser la vapeur, son PDG Alexandre Bompart a lancé un plan d’austérité qui prévoit 500 suppressions d’emplois dont 310 en France à l’horizon 2015 sur les 17.000 salariés de l’enseigne.

Avenir flou pour la Fnac

Tous ses métiers font face à des ventes contraires avec une baisse de la consommation de livres de 5% en France, de 10% sur la culture en générale, de 10% sur l’informatique mais aussi de 30% sur la télé. «Notre modèle doit faire face à l’émergence des spécialistes sur Internet et à la baisse conjoncturelle des marchés sur lesquels nous sommes positionnés», reconnaissait Alexandre Bompard en juillet dans un entretien accordé au Nouvel Observateur.

Récemment, un spécialiste du secteur soulignait à 20 Minutes que ce dernier avait le job le plus compliqué du monde de la distribution pour remettre la Fnac sur de bons rails. Cession partielle ou totale, introduction en Bourse, tous les scénarii sur l’avenir de la Fnac et de ses 154 magasins à travers le monde sont sur la table selon le JDD qui rappelle que sa vente avait déjà été envisagée à des fonds d’investissement dès 2006.

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Quant à la Redoute (qui fait partie de la division Redcats spécialisée dans la vente à distance), dont la sortie de PPR est dans l’air du temps depuis 2009, elle pourrait être reprise par le fonds américain de capital-investissement TPG. Le groupe de Roger Zannier (Chipie, Catimini, Kenzo Kids…) serait également intéressé par Verbaudet et Cyrillus (autres entités de Redcats), spécialistes de la mode enfant. Ces opérations devraient se faire dans les jours qui viennent. François-Henri Pinault a déjà indiqué que la vente de Redcats serait annoncée d’ici au 25 octobre, date de la publication du chiffre d’affaires trimestriel de PPR.