BUDGETL'IGF dénonce le gaspillage des agences de l'Etat

L'IGF dénonce le gaspillage des agences de l'Etat

BUDGETUn rapport de l'Inspection générale des finances (IGF) que s'est procuré «Le Parisien/Aujourd'hui en France» publié lundi, dénonce la gestion et le coût des agences d'Etat...
C.P. avec AFP

C.P. avec AFP

Effectifs pléthoriques, efficacité douteuse, coût astronomique de 50 milliards d'euros chaque année: le constat de l'IGF est accablant.

«Pas de recensement exhaustif»

Dans le rapport, l'IGF s'est penchée sur la question de savoir combien il existe d'agences d'Etat et à quoi elles servent, écrit le journal.

«Il n'existe pas de recensement exhaustif» de cette myriade d'agences nationales «créées de façon ponctuelle sans cohérence d'ensemble», dénonce d'emblée le rapport cité par le quotidien.

Au total, l'IGF a recensée 1.244 agences aux statuts et missions très divers. Parmi elles, l'AMF ou encore Pôle emploi et Meteo France, mais aussi des organisations peu connues ou redondantes. Parmi les excès dénoncés, le secteur de la santé, «royaume des doublons».

Budgets XXL

Autre surprise, alors que l'Etat s'efforce de réduire son train de vie et de diminuer ses effectifs, les budgets et le nombre de fonctionnaires attachés à ses agences ont explosé. Au final, elles coûtent chaque année 50 milliards d'euros et emploient près de 450.000 personnes.

Selon le Parisien, l'IGF met en cause la gestion financière de ces organismes, leurs dépenses ou encore les rémunérations des dirigeants.

Tour de vis en préparation

«De nouvelles contraintes pourraient s'avérer indispensables dans un contexte difficile pour les finances publiques», écrit l'IGF qui suggère de piocher 2 milliards d'euros dans les trésoreries excédentaires des agences pour alléger la dette de l'Etat.

Commandée en août 2011 par Matignon, l'enquête de l'IGF a été achevée en mars 2012 mais le Premier ministre d'alors François Fillon avait renoncé à la rendre publique à quelques semaines de la présidentielle, écrit le quotidien avant de suggérer que le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, en quête de 10 milliards d'euros d'économie, pourrait s'appuyer dessus pour préparer son budget.