L’année 2024 ayant été désignée comme celle des camélidés par l’ONU et l’Unesco, une cinquantaine de chameaux, dromadaires, lamas et alpagas ont déambulé samedi dans le bois de Vincennes à l’appel de la Fédération pour le développement des camélidés en France et en Europe (FFDCFE).

Venus du Canada, des États-Unis, du Qatar, du Pérou, etc. Les camélidés, parés des couleurs des 34 délégations participantes, ont attiré la foule au début du défilé, sur l’esplanade du château de Vincennes.

L’objectif de la manifestation ? Soutenir « la cause du dromadaire dans la capitale française des droits de l’Homme » et promouvoir « la contribution essentielle » de ces « héros des déserts et des hauts plateaux » qui subviennent à des « millions de ménages vivant dans des environnements hostiles dans plus de 90 pays ».

L’itinéraire initial du défilé, des quais de Seine au siège de l’Unesco, a été interdit. Le 19 avril, le tribunal administratif de Paris a, en effet, confirmé une décision de la préfecture de police d’interdire les abords de la Tour Eiffel. La préfecture de police a mis son veto, invoquant, entre autres, une zone « touchée par des infrastructures » en vue des Jeux olympiques et les retombées sur la circulation.

Alban, un éleveur de 84 spécimens dans le nord de la France qui ne souhaite pas donner son nom, est ravi du spectacle offert. « Une bonne image », dit-il, en tenant fermement les rênes de son dromadaire Melchior, un de ses 22 animaux ayant fait le déplacement. « C’est une première mondiale », s’enthousiasme Jocelyn Hémery, 31 ans, venu de Bretagne et qui souhaite s’installer en tant que chamelier.

L’annonce de l’événement n’a fait bondir l’association de défense des animaux Paris Animaux Zoopolis, qui a dénoncé l’utilisation d’animaux comme « des objets de divertissement » et « de vulgaires ressources alimentaires ».