En images : La veillée funèbre de Benoît XVI dans la basilique Saint-Pierre au Vatican
HOMMAGE•C’est le pape François qui présidera les funérailles de son prédécesseur jeudi, un événement inédit dans l’histoire de l’Eglise catholiqueO.J. avec AFP
Le pape émérite Benoît XVI, théologien allemand dont la renonciation en 2013 avait pris le monde entier par surprise, est mort le matin du samedi 31 décembre, à l’âge de 95 ans.
«Un grand pape, malgré les critiques » : c’est avec de la tristesse et des prières qu’ont réagi les fidèles se trouvant samedi place Saint-Pierre, après l’annonce de la mort de Benoît XVI.
D’ordinaire, la mort du souverain pontife enclenche la convocation rapide d’un conclave au cours duquel les cardinaux élisent son successeur. Un scénario forcément exclu dans le cas de Benoît XVI, puisque François lui a déjà succédé en 2013.
«A tous ceux à qui j’ai causé du tort d’une manière ou d’une autre, je demande pardon du fond du cœur », a écrit Joseph Ratzinger, pape de 2005 à 2013, dans son testament datant du 29 août 2006, et publié samedi soir par le service de presse du Saint-Siège.
Des dizaines de milliers de fidèles ont défilé, lundi, sous les ors de la basilique Saint-Pierre de Rome pour se recueillir devant la dépouille de Benoît XVI.
La dépouille de Joseph Ratzinger reposait sur un catafalque tendu de tissu, encadrée de deux gardes suisses en tenue d’apparat.
Devant l’autel principal de la basilique, dominé par un baldaquin de bronze aux colonnades torsadées.
Le défunt pape était vêtu de rouge - la couleur du deuil papal - et coiffé d’une mitre blanche ornée d’une ganse dorée, un chapelet et un crucifix dans les mains.
Fidèles et touristes ont pu se recueillir quelques instants - sans s’arrêter - devant la dépouille, la plupart photographiant avec leur smartphone, certains priant ou faisant le signe de croix.
La basilique Saint-Pierre, chef-d’œuvre d’architecture mêlant les styles Renaissance et Baroque achevé en 1626, est l’un des lieux les plus importants du catholicisme.
Elle abrite la sépulture de l’apôtre saint Pierre, disciple du Christ et premier évêque de Rome, dont les papes sont les successeurs.
Tôt lundi, le corps de Benoît XVI avait été transféré vers la basilique où s’était tenu un rituel de bénédiction, en présence de son entourage proche dont son secrétaire particulier.
C’est le pape François qui présidera les funérailles de son prédécesseur, jeudi, un événement inédit dans l’histoire de l’Eglise catholique.
La cérémonie, « solennelle, mais sobre » selon le Vatican, débutera à 09h30 place Saint-Pierre, là même où les funérailles de Jean Paul II avaient attiré un million de personnes en 2005.
Après ses huit ans d’un pontificat marqué par de multiples crises, Benoît XVI avait été rattrapé début 2022 par le drame de la pédocriminalité dans l’Eglise.
Mis en cause par un rapport en Allemagne sur sa gestion des violences sexuelles lorsqu’il était archevêque de Munich, il était sorti de son silence pour demander « pardon » mais avait assuré n’avoir jamais couvert de pédocriminel.