Coupe de monde 2022 en images : Une foule immense pour le retour de l’Argentine au pays
CELEBRATION•Plus de cinq millions de personnes, selon une source de la municipalité, se sont massées sur le parcours de l’AlbicelesteO.J. avec AFP
Des millions d’Argentins ont célébré mardi à Buenos Aires leurs champions du monde rentrés dans la nuit, une fête délirante au point de rendre impossible la fin de parade en bus, que l’équipe de Lionel Messi a fini par un survol en hélicoptère. Plus de cinq millions de personnes, selon une source de la municipalité, s’étaient massées sur le parcours de l’Albiceleste, entre le complexe de la Fédération argentine (AFA) à 32 km, et le cœur de la ville de 3 millions d’habitants (13 millions pour l’agglomération). « La plus importante mobilisation populaire de l’histoire » de l’Argentine, ont assuré plusieurs télévisions. Retour en images.
Réalisation : Olivier JUSZCZAK
L’Argentine de Lionel Messi a remporté dimanche la Coupe du monde en battant aux tirs au but la France (3-3, 4 tab à 2), au terme de l’un des plus grands matchs de l’histoire du football.
Dimanche, ils ont été plus d’un million à l’Obélisque, jusque tard dans la nuit pour célébrer cette victoire attendue depuis le dernier sacre mondial en 1986.
Chiffre qui a rapidement explosé mardi.
Dans la nuit, Lionel Messi a été le premier à apparaître sur la passerelle de l’avion ciel et blanc floqué « une équipe, un pays, un rêve », vers 2h30 heure locale, brandissant le trophée doré de la Coupe du monde sur le tarmac de l’aéroport d’Ezeiza.
Les joueurs perchés sur un bus à impériale ont rejoint le complexe de la Fédération argentine (AFA) pour y dormir un peu, avant la parade prévue dans la journée.
De partout, des banlieues de la capitale, de provinces, ou encore de Rosario, les supporteurs sont venus, partis parfois au cœur de la nuit, profitant d’un jour décrété férié pour venir partager l’ivresse du 3e titre mondial.
Et ils ont envahi la capitale dès les premières heures de la matinée. Ses avenues, puis diverses places, des bretelles d’accès…
Plus de cinq millions de personnes, selon une source de la municipalité, se sont massées sur le parcours de l’Albiceleste.
Entre le complexe de la Fédération argentine (AFA) à 32 km, et le cœur de la ville de 3 millions d’habitants (13 millions pour l’agglomération).
Près de quatre heures avant le départ du bus, ils étaient déjà plusieurs dizaines de milliers à traquer les coins ombragés par 25 degrés, dès 9 heures du matin.
Leur but ? Célébrer, communier, juste « les » voir. « Juste pouvoir les regarder passer, c’est beaucoup ! Rien que si Messi nous regarde un moment dans les yeux quand je filmerai pour moi c’est bon ! » déclarait, hilare, Nicolas, 19 ans au pied de l’Obélisque.
«Muchaaachos… ahora ganamos la tercera » (maintenant on a gagné la troisième) est la chanson devenue l’hymne officieux qui résonnait le long des grandes artères, fermées à la circulation, dans le métro, sur des places ou des écrans géants permettant de suivre la parade.
«La plus importante mobilisation populaire de l’histoire » de l’Argentine, ont assuré plusieurs télévisions.
Au bout de quatre heures, le bus des « tricampeones », parti à 11h45, heure locale, du siège de l’AFA, n’avait parcouru qu’une poignée de kilomètres, ralenti le long du chemin par des dizaines de milliers de supporteurs.
Le bus avançant au pas au milieu d’une marée agglutinée aux couleurs bleu ciel et blanc.
Très vite, il devint clair qu’il ne pourrait rallier l’Obélisque, point névralgique des célébrations, avant de longues heures, ou sans certains risques.
La présidence a annoncé en milieu d’après-midi que « les champions du monde survolent tout le parcours prévu en hélicoptère, car il est devenu impossible de continuer par la route en raison de l’explosion de joie populaire. Continuons de célébrer en paix, et de leur montrer notre amour et notre admiration », a indiqué la porte-parole Gabriela Cerruti.
Les autorités de sécurité « ne nous laissent pas arriver au bout pour saluer tous les gens qui attendaient à l’Obélisque », avait annoncé un peu plus tôt le président de l’AFA Chiqui Tapia dans un tweet. « Mille excuses au nom de tous les joueurs ». A noter que quelques supporteurs ont adressé des messages insultants et racistes à l’égard de Kylian Mbappé, bien aidés par l’attitude du gardien de but de l’équipe Argentine, Emiliano Martínez.
Après 21 heures, heure locale, quelques heurts ont opposé plusieurs dizaines de jeunes, dont certains étaient manifestement alcoolisés, et la police qui venait de déloger un petit groupe ayant forcé l’entrée au bas de l’Obélisque. Deux cordons de police ont essuyé des jets de pierre, répliquant par des balles en caoutchouc et usant de matraques. Les abords de l’Obélisque étaient totalement dégagés avant 22 heures.