En images : Deux mois après le décès de Mahsa Amini, les manifestations en Iran se poursuivent
révolution•Au moins 326 manifestants ont été tués dans la répression du mouvement selon le dernier bilan de l’ONG Iran Human RightsO.J. avec AFP
Depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, arrêtée trois jours plus tôt par la police des moeurs pour avoir présumément enfreint le strict code vestimentaire de la République islamique, l'Iran est le théâtre de manifestations. La contestation, partie du rejet des restrictions vestimentaires imposées aux femmes et de l'indignation soulevée par la mort de la jeune Mahsa Amini, a évolué en un mouvement dirigé contre la théocratie au pouvoir dans le pays depuis la révolution islamique de 1979. Selon le dernier bilan de l'ONG Iran Human Rights communiqué le 12 novembre, au moins 326 manifestants ont été tués dans la répression du mouvement. Le point en images.
Réalisation : Olivier JUSZCZAK
L’Iran est le théâtre de manifestations depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, arrêtée trois jours plus tôt par la police des mœurs pour avoir enfreint le strict code vestimentaire de la République islamique.
La contestation, partie du rejet des restrictions vestimentaires imposées aux femmes et de l’indignation soulevée par la mort de la jeune femme, a évolué en un mouvement dirigé contre la théocratie au pouvoir en Iran depuis la révolution islamique de 1979.
Au slogan initial de « femmes, vie, liberté » se sont ajoutés, au fil de manifestations pourtant durement réprimées, des mots d’ordre ouvertement dirigés contre la République islamique fondée en 1979.
Malgré une mise en garde des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique et une répression sanglante, les étudiants continuent de se rassembler dans plusieurs villes iraniennes.
«Chaque mort est suivi par un millier de personnes ! », ont scandé des protestataires lors des funérailles d’un manifestant à Arak, au sud-ouest de la capitale, le 29 octobre.
Les autorités iraniennes dénoncent ces protestations comme des « émeutes » encouragées par des pays occidentaux, principalement les Etats-Unis, ennemi juré de l’Iran.
Des dizaines de personnes, principalement des manifestants mais aussi des membres des forces de sécurité, ont été tuées depuis le début de la contestation, selon les autorités iraniennes qui ne fournissent pas de bilan précis ou global.
Plus de 2.000 personnes ont été inculpées, selon la justice iranienne. Des organisations de défense des droits humains à l’étranger font état de 15.000 arrestations, un chiffre contesté par les autorités.
Dont des journalistes, des étudiants, des avocats et plus de 500 militants de la société civile.
«Au moins 326 personnes, dont 43 enfants et 25 femmes, ont été tuées par les forces de sécurité lors des manifestations à travers le pays », a estimé Iran Human Rights, une ONG basée à Oslo, le 12 novembre, dans un communiqué sur son site Internet, précisant qu’il s’agit d’un « minimum ».
A Paris, le président français Emmanuel Macron a reçu des militantes iraniennes et a salué la « révolution qu’elles sont en train de conduire ».
«Aidez-nous à immortaliser #MahsaAmini et notre combat contre ce régime brutal », a écrit sur Twitter Masih Alinejad, l’une des militantes iraniennes reçues à l’Elysée vendredi.