Mission Artémis en images : Première étape avec l’envoi d’une fusée vers la Lune
Objectif lune•Cinquante ans après le dernier vol d’Apollo, la mission Artémis 1 doit marquer le début du programme américain de retour sur la Lune
O.J. avec AFP
Le décollage de la nouvelle fusée de la Nasa pour la Lune, la plus puissante du monde, a été annulé lundi en raison d’un problème technique, une déception mais « pas une surprise » pour l’agence spatiale américaine, qui devra désormais viser les prochaines fenêtres de repli. Les prochaines dates de décollage possibles sont les 2 et 5 septembre. Mais le problème survenu sur l’un des moteurs devra d’abord être évalué en détail avant de déterminer un nouveau départ.
Réalisation : Olivier JUSZCZAK
Cinquante ans après le dernier vol d'Apollo, la mission Artémis 1 doit marquer le début du programme américain de retour sur la Lune, devant permettre à l'humanité d'atteindre ensuite Mars.
Un échec complet de la mission serait dévastateur pour une fusée au budget faramineux (4,1 milliards par lancement, selon un audit public) et en retard de plusieurs années (commandée en 2010 par le Congrès américain pour une date initiale de décollage en 2017).
La mission doit propulser la capsule Orion sans équipage jusqu'en orbite autour de la Lune, afin de vérifier que le véhicule est sûr pour de futurs astronautes - dont la première femme et la première personne de couleur qui marcheront sur la surface lunaire.
L'objectif principal d'Artémis 1 est de tester le bouclier thermique de la capsule Orion, conçue par l'Agence spatiale européenne (ESA), qui reviendra dans l'atmosphère terrestre à près de 40.000 km/h, et une température de 2.800°C.
Au lieu d'astronautes, des mannequins seront à bord, équipés de capteurs enregistrant vibrations et taux de radiations. Des microsatellites seront également déployés pour aller étudier la Lune, ou encore un astéroïde.
Après cette première mission, Artémis 2 emportera en 2024 des astronautes jusqu'à la Lune, sans y atterrir.
Un honneur réservé à l'équipage d'Artémis 3, en 2025 au plus tôt. La Nasa souhaite ensuite lancer environ une mission par an.
L'astronaute français Thomas Pesquet « regardera avec beaucoup d'attention » les prochains vols habités de la mission Artemis vers la Lune, estimant avoir « voix au chapitre » pour poser sa candidature, au même titre que « plusieurs » astronautes européens, a-t-il dit lundi sur France Info. « Ce qui est bien, c'est qu'il y aura plusieurs missions (...), on a un programme qui va être durable en utilisant les ressources sur la Lune, et ça, ça veut dire qu'il n'y aura pas un astronaute européen », mais « dans une dizaine d'années, il y en aura plusieurs », a-t-il ajouté.
Le but est d'établir une présence humaine durable sur la Lune, avec la construction d'une station spatiale en orbite autour d'elle (Gateway), et d'une base à la surface.
Là, l'humanité doit apprendre à vivre dans l'espace lointain et développer toutes les technologies nécessaires à un aller-retour vers Mars.
Mais avant cela, se rendre sur la Lune est aussi stratégique, face aux ambitions de nations concurrentes, notamment la Chine.
Cependant, le décollage de la nouvelle fusée de la Nasa pour la Lune, la plus puissante du monde, a été annulé lundi en raison d'un problème technique.
Le lancement était initialement prévu à 08H33 (12H33 GMT) depuis l'aire de lancement 39B du centre spatial Kennedy.
Les prochaines dates de décollage possibles sont les 2 et 5 septembre. Mais le problème survenu sur l'un des moteurs devra d'abord être évalué en détails avant de déterminer une nouvelle date.