Il y a 20 ans, la jeunesse manifestait contre l'extrême droite en France

En images : Il y a 20 ans, la jeunesse manifestait contre l'extrême droite en France

NONLe 1er mai 2002, plus de 1.300.000 personnes étaient dans la rue pour protester contre la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de l'élection présidentielle
Manifestation contre l'extrême droite, le 1er mai 2002, place de la République à Paris.
Manifestation contre l'extrême droite, le 1er mai 2002, place de la République à Paris. - JOEL ROBINE/AFP
Olivier Juszczak

Olivier Juszczak

Il y a 20 ans, le 21 avril 2002, l’extrême droite accédait pour la première fois de son histoire au second tour de l’élection présidentielle. Jean-Marie Le Pen, le leader du Front national, récoltait 16,86% des suffrages exprimés et devançait Lionel Jospin (16,18%), le candidat du Parti socialiste, obtenant le droit d’affronter le président sortant Jacques Chirac (19,88%), le dimanche 5 mai. La plus forte abstention observée lors d’un premier tour d’une élection présidentielle, 28,4%, et le nombre élevé des candidats, avaient favorisé ce résultat. Un véritable choc qui a provoqué un mouvement de protestation sans précédent contre l’extrême droite dans tout le pays durant l’entre-deux-tours. Ces manifestations atteignant leur apogée, le 1er mai, avec plus de 1.300.000 personnes rassemblées sur tout le territoire, dont 400.000 à Paris. Retour, en images, dans les cortèges avec la jeunesse.


Réalisation : Olivier JUSZCZAK

Une jeune fille non identifiée joue du violon sur une place du centre de Strasbourg, dans l'est de la France, pour protester contre l'extrême droite, dimanche 21 avril 2002.
Une jeune fille non identifiée joue du violon sur une place du centre de Strasbourg, dans l'est de la France, pour protester contre l'extrême droite, dimanche 21 avril 2002. - CHRISTIAN LUTZ/AP/SIPA / SIPA

Dès l’annonce des résultats indiquant la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle, des rassemblements contre l’extrême droite s’organisent partout en France. « La honte », à Strasbourg, le 21 avril 2002.

Manifestation contre l'extrême droite, le 22 avril 2002, à Paris.
Manifestation contre l'extrême droite, le 22 avril 2002, à Paris. - WPA/SIPA / SIPA

Et les manifestations se poursuivront pendant deux semaines. Ici, à Paris, le 22 avril 2002.

Manifestation des lycéens contre la présence du leader du Front national Jean-Marie Le Pen au second tour de l'élection présidentielle, à Reims, le 22 avril 2002.
Manifestation des lycéens contre la présence du leader du Front national Jean-Marie Le Pen au second tour de l'élection présidentielle, à Reims, le 22 avril 2002.  - FRANCOIS NASCIMBENI/AFP / AFP

La une du journal Libération du 22 avril 2002 devient iconique. Elle est brandie dans les tous les cortèges. Le quotidien en vend 700.000 exemplaires, contre 170.000 en moyenne à cette époque.

Manifestation contre la présence du leader du Front national Jean-Marie Le Pen au second tour de l'élection présidentielle, à Caen, le 22 avril 2002.
Manifestation contre la présence du leader du Front national Jean-Marie Le Pen au second tour de l'élection présidentielle, à Caen, le 22 avril 2002. - MYCHELE DANIAU/AFP / AFP

«Non au racisme », à Caen, le 22 avril 2002.

Manifestation contre la présence du leader du Front national Jean-Marie Le Pen au second tour de l'élection présidentielle, à Strasbourg, le 22 avril 2002.
Manifestation contre la présence du leader du Front national Jean-Marie Le Pen au second tour de l'élection présidentielle, à Strasbourg, le 22 avril 2002. - OLIVIER MORIN/AFP / AFP

«J’ai honte », à Strasbourg, ou près de 10.000 personnes se rassemblent le 22 avril 2002.

Manifestation contre la présence du leader du Front national Jean-Marie Le Pen au second tour de l'élection présidentielle, à Nantes, le 23 avril 2002.
Manifestation contre la présence du leader du Front national Jean-Marie Le Pen au second tour de l'élection présidentielle, à Nantes, le 23 avril 2002. - FRANK PERRY/AFP / AFP

«F comme Facho, N comme Nazi » devient le slogan repris dans tous les ressemblements. Ici, à Nantes, le 23 avril 2002.

Des personnes tenant des banderoles et des pancartes protestent contre le Front national de Jean-Marie Le Pen, le 24 avril 2002 à Marseille.
Des personnes tenant des banderoles et des pancartes protestent contre le Front national de Jean-Marie Le Pen, le 24 avril 2002 à Marseille. - CLAUDE PARIS/AP/SIPA / SIPA

Le Front national (FN) étant l’ancien nom du Rassemblement national (RN) jusqu’en 2018.

Manifestation contre l'extrême droite, le 24 avril 2002, à La Rochelle.
Manifestation contre l'extrême droite, le 24 avril 2002, à La Rochelle. - AUGE/SIPA / SIPA

«Ensemble contre le F-Haine », « Barrons la route au F-Haine », à La Rochelle, le 24 avril 2002.

Manifestation contre l'extrême droite, le 25 avril 2002, à Toulon.
Manifestation contre l'extrême droite, le 25 avril 2002, à Toulon. - ERIC ESTRADE/AFP / AFP

A Toulon, les manifestants passent à coté d’un kiosque à journaux où la une du magazine Paris Match est affichée, le 25 avril 2002.

Manifestation des étudiants et lycéens contre l'extrême droite, le 25 avril 2002, à Strasbourg.
Manifestation des étudiants et lycéens contre l'extrême droite, le 25 avril 2002, à Strasbourg. - CHRISTIAN HARTMANN/AP/SIPA / SIPA

«Le Pen n’a pas changé, stop au racisme », à Strasbourg, le 25 avril 2002.

Manifestation des étudiants et lycéens contre l'extrême droite, le 25 avril 2002, à Strasbourg.
Manifestation des étudiants et lycéens contre l'extrême droite, le 25 avril 2002, à Strasbourg. - CHRISTIAN HARTMANN/SIPA / SIPA

«Tous ensemble, éteignons la flamme ! » avec le logo du parti d’extrême droite.

Des jeunes manifestent contre l'extrême droite, place du Capitole, dans le centre-ville de Toulouse, dans le 25 avril 2002.
Des jeunes manifestent contre l'extrême droite, place du Capitole, dans le centre-ville de Toulouse, dans le 25 avril 2002. - CHRISTOPHE ENA/AP/SIPA / SIPA

La jeunesse se rassemble sur la place du Capitole, à Toulouse, le 25 avril 2002.

Manifestation contre l'extrême droite, le 26 avril 2002, à Lille.
Manifestation contre l'extrême droite, le 26 avril 2002, à Lille. - PHILIPPE HUGUEN/AFP / AFP

«Voter Le Pen, ça rime aryen », à Lille, le 26 avril 2002.

Manifestation contre l'extrême droite, le 27 avril 2002, à Paris.
Manifestation contre l'extrême droite, le 27 avril 2002, à Paris. - FRANCOIS MORI/AP/SIPA / SIPA

«100% contre Le Pen, votons », à Paris, le 27 avril 2002.

Manifestation contre l'extrême droite, le 1er mai 2002, à Bordeaux.
prËs de 40.000 personnes
Manifestation contre l'extrême droite, le 1er mai 2002, à Bordeaux. prËs de 40.000 personnes  - DERRICK CEYRAC/AFP / AFP

Le 1er-mai, traditionnellement un jour de mobilisation syndicale, se transforme en rassemblement « anti-FN » dans toute la France. Comme ici, à Bordeaux.

Manifestation contre l'extrême droite, le 1er mai 2002, à Marseille.
Manifestation contre l'extrême droite, le 1er mai 2002, à Marseille. - ANNE CHRISTINE POUJOULAT/AFP / AFP

«Démocratie en deuil », à Marseille, le 1er mai 2002.

Manifestation contre l'extrême droite, le 1er mai 2002, à Paris.
Manifestation contre l'extrême droite, le 1er mai 2002, à Paris. - ERIC FEFERBERG/AFP / AFP

Plus de 1.300.000 personnes descendent dans la rue contre l’extrême droite dans l’Hexagone ce jour là.

Manifestation contre l'extrême droite, le 1er mai 2002, place de la République à Paris.
Manifestation contre l'extrême droite, le 1er mai 2002, place de la République à Paris.  - JOEL ROBINE/AFP / AFP

Dont 400.000 à Paris. Comme ici, place de la République.

Manifestation contre l'extrême droite, le 1er mai 2002, place de la Bastille à Paris.
Manifestation contre l'extrême droite, le 1er mai 2002, place de la Bastille à Paris. - JACK GUEZ/AFP / AFP

Où ici, place de la Bastille.

Manifestation contre l'extrême droite, le 1er mai 2002, place de la Bastille à Paris.
Manifestation contre l'extrême droite, le 1er mai 2002, place de la Bastille à Paris. - ERIC FEFERBERG/AFP / AFP

Quatre jours plus tard, le dimanche 5 mai, Jacques Chirac est réélu président de la République avec 82,21 % des suffrages exprimés, grâce au « front républicain ».