MUSIQUERecalé à «The Voice», ce Français se venge dans le «X Factor» britannique

Recalé de «The Voice» France, ce Français fait sensation dans le «X Factor» britannique

MUSIQUEKevin Davy White, né à Goussainville il y a 29 ans, a séduit les quatre jurés du télécrochet britannique et vit depuis, à Londres, un rêve éveillé…
Fabien Randanne

Fabien Randanne

L'essentiel

  • Kevin Davy White, 29 ans, est un chanteur né à Goussainville et installé depuis un an à Londres.
  • Il a tenté sa chance, en vain, à « The Voice » France, il y a un an.
  • Cette année, il a choisi de participer au « X Factor » britannique, un télécrochet suivi par plus de 5 millions de téléspectateurs chaque week-end. Sa première audition a été très remarquée et a enthousiasmé le jury.

Nicole Sherzinger a dit « oui, oui, oui, oui, oui ! » La raison de l’enthousiasme francophone de l’ex-Pussycat Dolls et actuelle jurée de X Factor au Royaume-Uni ? L’audition de Kevin Davy White, un Frenchie de 29 ans qui a séduit les quatre juges du télécrochet britannique avec sa reprise de It’s a Man’s Man’s Man’s World de James Brown.

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« Vous êtes né pour chanter », lui a lancé Louis Walsh – ex-producteur des Boyzone et des Girls Aloud – tandis que Sharon Osbourne, l’ancienne manager de Queen et des Smashing Pumpkins, a loué sa « voix puissante » et sa prestation « organique et pure ». Le redouté Simon Cowell était même tout miel : « Vous avez une voix superbe, vous ne vous embarrassez pas de gimmicks. Je vous aime beaucoup humainement aussi. » Un plébiscite pour le chanteur qui semblait avoir du mal à y croire.

« Les gens me reconnaissent dans la rue »

Et il se pince toujours : depuis la diffusion de l’émission, il y a trois semaines, Kevin Davy White vit un rêve éveillé. « Les gens me reconnaissent dans la rue et viennent me voir en me disant qu’ils n’ont pas l’habitude d’approcher des célébrités. Ça fait bizarre, raconte-t-il à 20 Minutes. Ils me parlent de mon audition, me disent que j’ai une belle voix ou que je forme un beau couple avec ma compagne. »

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« Le Kevin français. Je pourrais écouter sa voix à longueur de journée. Je fonds. »

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« Ce mec français… Voilà la musique que j’aime »

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« Oui, je regarde X Factor, désolée. Mais ce Français, Kevin, était très bon. J’espère qu’il gagnera, ce serait comme un doigt d’honneur adressé au Brexit. »

Pour ce chanteur né à Goussainville (Val-d’Oise) et installé depuis un an à Londres, c’est une toute autre chanson que ce qu’il a vécu l’an passé en France dans The Voice. Il s’était présenté aux auditions à l’aveugle avec Use Somebody des Kings of Leon. Mais aucun des quatre coachs ne s’était retourné. « Ils étaient frustrés que je ne monte pas dans les aigus. Mais ça n’aurait pas correspondu à ma manière de chanter », résume-t-il sans amertume. D’ailleurs, il ne perçoit pas sa réussite à X Factor comme une revanche : « Peut-être que je n’étais pas fait pour The Voice. Je n’ai rien de négatif à dire sur les coachs, ils ont fait et dit ce qu’ils pensaient. »

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Si Kevin a passé la première étape du télécrochet britannique, il lui reste encore de nombreux obstacles à franchir avant d’espérer se produire lors des émissions en direct. « Le stress que je ressens, c’est surtout une forme d’excitation pour donner le meilleur de moi-même », confie-t-il. Celui qui fêtera ses 30 ans en octobre espère enfin « percer » sur la scène musicale. Au début des années 2000, il avait déjà tenté l’aventure outre-Manche avec son groupe, les JFKs. « Ce n’est pas forcément parce qu’il y avait plus d’opportunités là bas. Mais l’anglais est la langue maternelle de la musique que j’aime : le rock, le blues, la soul… » Lorsque la formation s’est séparée, il est rentré en France, sans abandonner complètement ses rêves de carrière. Il a participé à différents concours mais aucun ne lui a offert une exposition aussi large que X Factor.

Une chanson en français s’il va « suffisamment loin »

Le télécrochet britannique, qui en est à sa quatorzième saison (!), est suivi chaque semaine par plus de 5 millions de téléspectateurs (7 millions en incluant les replays). Il a notamment révélé les One Direction, Leona Lewis, James Arthur ou encore les Little Mix.

En attendant de s’inscrire, peut-être, dans leurs pas, Kevin Davy White est déjà « concentré » sur l’étape suivante, le boot camp. Il ne chantera pas dans sa langue maternelle mais n’exclut pas l’idée : « Si je vais suffisamment loin dans l’émission, j’aimerais proposer un morceau mi-anglais, mi-français. » Il a raison : une candidate finlandaise avait été mal reçue l’an passé dans X Factor avec sa version de Je suis malade… Mieux vaut privilégier la langue de Shakespeare pour que les jurés continuent de dire « oui » dans celle de Molière.