L’air naturel d’Awir Leon
MUSIQUE•L’artiste signé chez Nowadays records sort son premier album «Giants» le 14 octobre…Constance Daulon
Ses titres s’appellent « Wood », « Sittin so high » ou encore « Water ». Son prénom de scène signifie « air » en gallois. Il vit dans la très verte ville d’Amsterdam. Mais « ce n’est pas volontaire ». Originaire de Dunkerque, le jeune musicien et chanteur propose une électro de contes modernes à la fois douce et dynamique sur laquelle il pose sa voix magique. Notamment sur son premier album, « », qui sort le 14 octobre. Il admet volontiers être attaché à la nature même s’il n’y pense pas au moment de composer. Car, chez , le lâcher-prise règne en maître.
Un esprit de liberté
« Quand j’écris mes textes, je ne me pose pas la question du sujet que je vais aborder, déclare-t-il. A vrai dire, je ne sais pas vraiment de quoi je parle, ça sort comme ça. » Un an plus tard, c’est évident : « Je vois très bien de quelle situation il s’agit, mes titres me servent de mémos personnels. » Il y est donc davantage question de pensées inconscientes que de vérités et d’opinions.
Sortir des démarches réfléchies semble être le but d’Awir Leon. « La première fois que j’ai entendu , je n’ai pas du tout aimé, se souvient-il. J’ai réécouté et je me suis dit ensuite que c’était un génie car, comme , il casse des codes. » Pas étonnant qu’avec ce type d’influences, il prône une certaine liberté et honnêteté artistique.
De la danse à la performance
Mais c’est peut être aussi dans la danse et notamment, le hip-hop qu’il a pu la développer. Dans sa famille, la musique était omniprésente. Sa mère enseigne la danse contemporaine. « Avec mon frère, on attendait souvent dans son école où on prenait des cours de musique. » Multi-instrumentiste, il affectionne particulièrement les claviers et la batterie. « Je n’étais pas très intéressé par la danse jusqu’à mes 16 ans, j’ai débuté avec des cours de hip-hop et ma mère m’a proposé de suivre aussi du contemporain. » Résultat : il passe une audition à Paris et devient danseur professionnel.
Entre les tournées de danse et le groupe Unno dont il fait partie, « c’est un peu speed avec les allers-retours ». D’autant plus que le chorégraphe, , lui a proposé de participer à son nouveau spectacle, Sunny, présenté cette année à Montpellier Danse et dans la France entière l’année prochaine. Il y propose une performance live. « Je vois vraiment Awir Leon comme une plateforme qui me permet de faire différentes choses. » Un exemple ? « Chorégraphier mes propres spectacles, faire des bande-sons pour d’autres et pourquoi pas des collaborations avec et James Blake. » Naturel, on vous a dit.
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