Le vétéran Iggy Pop faisait dimanche soir sa première apparition au festival Rock en Seine, en clôture des trois jours rock, pop et électro où les festivaliers, malgré la chaleur, ont fait honneur au thème de l'année, inspiré par David Bowie: « Let's Dance! ».

110.000 spectateurs cumulés

Après deux années affichant complet (120.000 spectateurs en 3 jours), le festival a accueilli quelque 110.000 spectateurs cumulés, seul le samedi ayant fait le plein (40.000 personnes), a indiqué à l'AFP le patron du festival François Missonnier à quelques heures du baisser de rideau.

Les festivaliers étrangers, qui représentent chaque année entre 10.000 et 15.000 entrées, semblent avoir été moins nombreux pour cette 14e édition au Domaine national de Saint-Cloud. Une tendance dans la ligne des chiffres du tourisme en baisse en Ile-de-France au premier semestre, selon un récent bilan du Comité régional du tourisme, qui attribue cette baisse au contexte sécuritaire, aux mouvements sociaux et à une météo capricieuse au printemps.

Cette légère baisse de la fréquentation à Rock en Seine, qui ne remet pas en cause sa santé économique selon son responsable, est une exception au terme d'un été où la plupart des manifestations ont fait recette, malgré un contexte assombri par l'attentat de Nice le 14 juillet.

Succès pour les brumisateurs

Plus rock et plus pointu, Rock en Seine avait pour sa part misé sur quelques pépites qui ont tenu leur rang, comme Two Door Cinema Club et The Last Shadow Puppets vendredi ou Sigur Ros et Massive Attack, rejoint sur scène par son ex-membre Tricky, samedi.

Ce festival au fort tropisme anglo-saxon a aussi offert une place inédite à la scène française avec près d'un tiers de la programmation estampillée « made in France » comme Casseurs Flowters, Caravan Palace, La Femme, Naive New Beaters, Birdy Nam Nam ou Cassius.

Dimanche, Rock en Seine offrait sa grande scène à Iggy Pop, en forme et de retour avec son dernier album Post pop Depression ciselé par Josh Homme. A 69 ans, le survivant américain du rock devait curieusement faire sa toute première apparition dans le festival parisien, trois mois après avoir enflammé le Grand Rex en mai et être apparu dans plusieurs festivals français.

Le groupe britannique Foals, programmé après l'ex-Stooges, constituait l'autre attraction d'une dernière journée qui a confirmé le profil très éclectique du festival. Avec au programme des touches électro (Cassius, Soulwax), quelques voix féminines singulières (la Norvégienne Aurora, la Canadienne Peaches) et même un peu de jazz avec le vocaliste afro-américain Gregory Porter.

Pour cette ultime journée, la température était un peu plus supportable que celles enregistrées vendredi et samedi, qui ont un peu assommé les festivaliers dans l'après-midi. Points d'eau gratuits et brumisateurs mis en place par les organisateurs ont eu un grand succès.

Tout comme le « dancing » testé pour la première fois: sur un plancher de bois, les festivaliers ont été nombreux à s'essayer aux mouvements du rock'n'roll, du hip hop ou du voguing avant des soirées confiées à des DJ. Un dancing qui devrait être renouvelé l'an prochain.