Madéon, le phénomène Youtube de 2012, sort son premier album
MUSIQUE•Le jeune musicien nantais sort un premier album après des centaines de concerts aux Etats-Unis…Benjamin Chapon
Fin 2012, sa vidéo YouTube intitulée Pop Culture, bootleg de 39 chansons entraînantes, était en bonne place dans les bilans d’une année de «phénomènes internet». Trois ans plus tard, s’il a peu grandi, Madéon a bien mûri. A 20 ans, il sort un premier album de musique électronique.
Entre-temps, le Nantais a conquis l’Amérique, il a travaillé avec Lady Gaga, et a réalisé des centaines de concerts de DJ. Hugo Leclercq, de son vrai nom, réalise enfin son rêve de gosse avec la sortie de ses propres musiques dans l’album Adventure. «J'appartiens à une génération qui n'a pas forcément besoin d'albums pour construire une carrière, mais les albums ont cette capacité à pouvoir cristalliser des époques», justifie Madéon à l'AFP.
L’ordinateur plutôt que le violon
Aux Etats-Unis, Madéon a aussi travaillé avec Coldplay et Ellie Goulding. Des piges plus proches de sa culture musicale, pop, que les centaines d’heures passées aux platines en club ne le laissent présager. Après avoir été repéré en 2012, Madéon a peu joué en France et s’est très vite exilé dans l’univers DJ pour vivre de sa musique. Mais le jeune homme n’aspire pas à être le nouveau David Guetta.
Son premier album, s’il est très inspiré par la musique électronique de club, laisse entrevoir des aspirations musicales plus larges. Madéon l’affirme, il est fan des Beatles et de Michael Jackson. A 10 ans, le jeune Hugo a appris la musique sur ordinateur faute de mieux. Il n’y avait pas vraiment d’instruments traditionnels dans la maison familiale.
Retour aux sources pop
Madéon, qui a arrêté l’école très tôt pour se consacrer à la musique, voit dans l’album Adventure la fin d’une époque de sa vie. D’ailleurs, pour le composer, il est retourné chez ses parents, début 2014. Il présentera ses compositions en concert à Paris, le 3 avril à la Gaîté Lyrique, avant de retourner pour une tournée aux Etats-Unis.
La prochaine fois qu’on entendra parler de Madéon, ça devrait sonner plus pop. «Je ne viens pas de la culture DJ. Je respecte ça, mais ça ne résonne pas en moi: la première fois que je suis allé dans un club, c'était pour y jouer. Pour moi, la musique électronique, c'est une palette de sonorités, que j'emprunte pour faire de la pop.»