Photographie : Les autoportraits de Vivian Maier exposés à Les Douches la Galerie
DIAPORAMA•Retrouvez, en images, quelques œuvres de l'artiste reconnue à titre posthume.Olivier Juszczak
L'exposition « Self Portraits » consacrée à Vivian Maier (1926 - 2009) à Les Douches la Galerie est prolongée jusqu’au 27 février, à Paris. L’occasion de découvrir quelques œuvres de cette photographe amatrice, gouvernante et nourrice à domicile pendant près de 40 ans, qui a consacrée son temps libre au 8e art. Réalisés entre 1953 et les années 1970, les photos témoignent encore une fois de son œil pour les réflexions, de son grand sens de la composition et plus largement, de la richesse de son œuvre découverte et reconnue après sa mort, en 2009. Voici quelques images réalisées par cette pionnière du « selfie ».
Réalisation : Olivier JUSZCZAK
L'exposition « Self Portraits » consacrée à Vivian Maier (1926 - 2009) à Les Douches la Galerie est prolongée jusqu’au 27 février, à Paris. L’occasion de découvrir quelques œuvres de cette photographe amatrice, gouvernante et nourrice à domicile pendant près de 40 ans, qui a consacrée son temps libre au 8e art.
Voici quelques images réalisées par cette pionnière du « selfie ».
Vivian Maier est née en 1926 dans le Bronx d’un père austro-hongrois et d’une mère française. Elle passa son enfance avec sa mère, entre la France et les Etats-Unis. Il semble qu'une amie de sa mère l'initia à la photographie.
Vivian Maier prend ses premiers clichés en France vers 1949. Elle retourne aux Etats-Unis en 1951 et devient nourrice pour une famille à Southampton, dans la banlieue de New York.
Elle achète en 1952 un Rolleiflex, appareil moyen format couramment utilisé par les photographes de l’époque, et passe une grande partie de son temps libre à faire de la « street photography » et des autoportraits.
Vivian Maier photographie inlassablement les rues de New York et Chicago, sa seconde ville à partir de 1956, ainsi que ses voyages, mais son talent reste anonyme toute sa vie.
Elle photographie jusqu’à la fin des années 1990, s’essayant même à la couleur. N'ayant plus les moyen de faire développer toutes ses pellicules, elle les stocke dans un « storage », un garde meuble.
En 2007, ses affaires se retrouvent dans une vente aux enchères pour impayés, sans qu’elle le sache.
En 2007, trois chineurs, Randy Prow, John Maloof et Ron Slattery, acquierent ses biens. C'est John Maloof qui achète le plus gros lot contenant des milliers de négatifs, ainsi que des pellicules non développées et quelques tirages.
Ses recherches lui permettent de découvrir que ce lot n’est qu’une partie d’un corpus qu’il rassemble en rachetant les nombreuses boîtes de négatifs, pellicules et documents. En 2009 lorsqu’un avis de décès est publié dans le Chicago Tribune, indiquant que Vivian Maier est décédée quelques jours plus tôt, John Maloof peut commencer à retracer son histoire.
Une partie de son œuvre est cataloguée par John Maloof, reconstruisant minutieusement un vaste corpus de 143.000 négatifs auxquels s’ajoutent des films et des documents audio. Ses photographies sont aujourd’hui exposées dans de nombreux pays, et son talent de photographe est reconnu.