Hommage à Gérard Oury

Hommage à Gérard Oury

Jacques Chirac :
"C'est avec une grande émotion que j'apprends la disparition de Gérard Oury", a dit le chef de l'Etat dans un communiqué.
"Réalisateur et scénariste immensément populaire, acclamé par le public, maître du rire et de la bonne humeur, il était aussi bien plus que cela: un formidable créateur de mythes", a déclaré M. Chirac.
Citant de grands succès comme le Corniaud, La Grande vadrouille ou La Folie des grandeurs, il a souligné que ces films "font partie intégrante de notre culture et de notre imaginaire". "Ils nous rappelleront toujours le souvenir d'un cinéaste extraordinairement doué, qui était aussi un homme de coeur et un véritable humaniste".
Jacques Chirac conclut en adressant ses condoléances à Michèle Morgan, à sa fille Danièle Thompson et à sa famille.

Dominique de Villepin :
"J'ai appris ce matin par Danièle Thompson la mort de son père. Je perds un ami et la France perd l'un de ses plus grands cinéastes, une grande figure du cinéma français", a déclaré le Premier ministre, en déplacement dans le Finistère.
Il a souligné que "des films comme La grande vadrouille, Le corniaud ou encore Rabbi Jacob sont dans toutes les mémoires". "Cela fait partie du patrimoine des familles françaises, de ces films que l'on voit et que l'on revoit avec un bonheur identique, comme au premier jour", a-t-il ajouté.
Adressant ses condoléances à Michèle Morgan, la compagne de Gérard Oury, et à sa fille Danièle Thompson, le chef du gouvernement a aussi salué "un merveilleux représentant de l'esprit français, de l'humour, de la générosité, de la tendresse".
Gérard Oury, auteur de nombreux films à succès, est décédé jeudi matin à l'âge de 87 ans dans sa maison de Saint-Tropez.

Renaud Donnedieu de Vabres :
"Je suis attristé aujourd'hui par la disparition de Gérard Oury, le plus grand de nos cinéastes populaires, qui assumait pleinement son métier de distraire, de divertir", affirme le ministre de la Culture dans un communiqué.
"Il a offert aux plus grands talents du cinéma français certains de leurs plus beaux rôles comiques : Bourvil, Louis de Funès, Yves Montand, Alice Sapritch, Coluche, pour ne citer que ceux qu'il est allé rejoindre aujourd'hui", ajoute-t-il.
"A Michèle Morgan, à Danièle Thompson sa fille, à ses petits-enfants Caroline et Christopher, qui perpétuent sa lignée, à ses proches, à la famille du cinéma, je tiens à exprimer ma très vive émotion et ma profonde tristesse", conclut-il.
Quant à Christophe Girard, adjoint au maire de Paris chargé de la Culture, il a déploré lors d'un entretien téléphonique avec l'AFP la "perte d'un cinéaste français considérable qui a su allier populaire et exigence d'une tradition française".

Jack Lang :
"Au Panthéon du cinéma populaire de haute qualité, (Gérard Oury) figure en première place", a affirmé l'ex-ministre socialiste de la Culture.
"J'apprends avec une grande tristesse la disparition de Gérard Oury, dont j'avais appris à connaître la délicatesse, l'intelligence, la finesse de pensée", affirme l'ancien ministre dans un communiqué.
"Son oeuvre a renoué avec les grandes traditions de l'art comique populaire. Il a réussi avec une infinie drôlerie à donner vie à des récits extravagants et irrésistibles. Aujourd'hui encore, sa filmographie conserve une étonnante vitalité", selon M. Lang.
"Ses créations sont évidemment inséparables de comédiens d'exception, en particulier Louis de Funès et Jean-Paul Belmondo", ajoute-t-il.

Le Centre national de la cinématographie (CNC) "salue la mémoire d'un grand homme de cinéma qui a offert à la culture française des oeuvres majeures", a déclaré dans un communiqué sa directrice générale, Véronique Cayla, après la mort, jeudi, de Gérard Oury.
"Le cinéma français perd aujourd'hui l'un de ses artistes les plus brillants, qui avait su, avec la complicité de talents aussi remarquables que Louis de Funès, Bourvil ou Jean-Paul Belmondo, créer un véritable genre", affirme Mme Cayla.
"Devenu le grand maître d'une comédie +à la française+, Gérard Oury avait apporté au cinéma des oeuvres magistrales telles que +Le Corniaud+, +La grande vadrouille+ ou +Les aventures de Rabbi Jacob+, films qui avaient su réunir, faire rire, mais aussi réfléchir un public très large", ajoute-t-elle.
"Son regard sur la société, qu'il rêvait tolérante et fraternelle, a enrichi le patrimoine cinématographique français d'oeuvres humanistes de référence, particulièrement utiles à l'heure où la diversité fait débat", estime-t-elle.