MODEChristian Louboutin: «Faire le soulier de Cendrillon, c'est irrésistible»

Christian Louboutin: «Faire le soulier de Cendrillon, c'est irrésistible»

MODELe créateur a dessiné le soulier de Cendrillon, pour le cinquantième anniversaire du film de Disney...
Anne Demoulin

Anne Demoulin

A l’occasion du cinquantième anniversaire de Cendrillon de Disney, Christian Louboutin a accepté de dessiner une version moderne de la célèbre pantoufle. Vingt exemplaires existent dans le monde. Il a dévoilé jeudi cette création exceptionnelle à l’occasion de la Fashion Week. Pour 20 Minutes, il raconte cette aventure.

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Pourquoi avoir créé cette version moderne de la pantoufle?

Faire le soulier de Cendrillon, c’est irrésistible. C’était tout simplement de dessiner le soulier.

Que représente Cendrillon pour un créateur de souliers?

Cendrillon, c’est une icône. C’est certainement le personnage féérique le plus important de l’histoire du soulier. Et puis, il s’agit d’un conte de fée où le soulier est vraiment un pivot de l’histoire.

Vous y aviez déjà pensé avant?

C’est une chose à laquelle j’ai toujours pensé. J’avais déniché par exemple un patchwork d’anguilles aux puces. Mais je ne pouvais faire que deux ou trois paires de souliers avec… Et je me disais: une femme regardera le soulier et se dira «oh! J’adore» et il sera peut-être à sa taille… C’est vraiment ça, le syndrome Cendrillon. C’est le côté éphémère de l’histoire de Cendrillon qui m’a toujours beaucoup touché.

Avez-vous travaillé à partir des archives Disney pour créer le modèle?

Non, pas du tout. Je me suis juste posé une question, parce qu’il y a toujours une ambigüité en français entre le verre et le vair. J’ai choisi la transparence du verre pour Cendrillon, à nouveau, pour le côté symbolique évident. La transparence, c’est vraiment l’idée qu’on voit exactement si ça moule le pied de la manière parfaite, donc ça évoque Cendrillon, à la différence de la fourrure.

Comment avez-vous conçu le modèle?

En 2012, le transparent évoque les années 1960. Quelque chose de complètement différent de l’univers de Cendrillon, qui est beaucoup plus délicat. Je suis parti donc sur une transparence un peu voilée, pas plastifiée. Je l’ai voilé avec de la dentelle pour ajouter de la douceur. J’avais fait au départ un dessin assez compliqué avec des cristaux appliqués partout comme sur le talon. Lorsque j’ai tourné le film avec Disney [qui sera dans les bonus de la réédition du classique de Disney qui sortira le 26 septembre], j’ai vu Cendrillon avec le papillon et j’ai redessiné le modèle. C’est un peu la magie de Disney qui m’a inspiré.