Un disque qui joue sur du velours

Un disque qui joue sur du velours

influences souterraines
Benjamin Chapon

Benjamin Chapon

Frappé du sceau de l'évidence, le disque hommage de Rodolphe Burger au Velvet Underground montre que, cinquante-huit ans après sa création, un groupe peut continuer à influencer la musique. L'ex-chanteur de Kat Onoma nous explique.

L'exemple à suivre
« On a toujours dit que j'étais inspiré par le Velvet Underground. Mais le Velvet est un exemple à suivre plutôt qu'une source d'inspiration strictement musicale. C'est sans doute le groupe qui a déclenché le plus de vocations, au monde. »

Big Bang Theory
« A l'origine de ce son malsain et vénéneux, il y a le choc considérable entre la musique contemporaine répétitive, qu'adorait John Cale, et l'art poétique charnel de Lou Reed. On n'entend pas immédiatement leurs influences, comme les musiques noires qu'on entend comme en creux. Lou Reed ne voulait pas de swing, pas de cymbales, c'était l'anti-groove. »

L'international des peuples du rock
« Vaclav Havel était fan et il paraît que le terme de “révolution de velours” en Tchécoslovaquie est une référence au Velvet. Peut-être faux, mais le fait même que cette rumeur existe démontre à quel point le Velvet incarnait la liberté. »

C'était mieux avant
« Il y a comme un mirage rétrospectif sur les années 1970, époque bénie durant laquelle a émergé une excellente musique de masse. En France, Jimi Hendrix passait sur RTL, à un moment le Velvet Underground a failli avoir une réussite commerciale. Qui sait, peut-être que ça n'arrive qu'une fois dans l'histoire. »