La déesse des enceintes s'offre une nouvelle jeunesse

La déesse des enceintes s'offre une nouvelle jeunesse

Une véritable renaissance. Depuis son rachat en 2007, la marque audio française Elipson se refait une santé. La société fondée en 1938 - la plus ancienne marque d'enceintes audiophiles françaises encor...

Une véritable renaissance. Depuis son rachat en 2007, la marque audio française Elipson se refait une santé. La société fondée en 1938 - la plus ancienne marque d'enceintes audiophiles françaises encore en activité - regarde enfin l'avenir avec sérénité, tout en cultivant ses racines. Témoin, la réédition Tribute d'un de ses modèles phares, la bs 50, dessinée en 1953. « C'est le produit le plus iconique de la marque, un objet très attachant qui incarne tous les sens d'Elipson », relate le designer Jean-Yves Le Porcher, qui a retravaillé l'étrange objet mesurant près d'un mètre vingt de haut, pavillon ouvert.
« Autrefois, on fabriquait ces sphères en plâtre recouvert de crépi. On a scrupuleusement respecté le design originel en termes de volumétrie et d'épaisseur, tout en convoquant des matériaux contemporains, comme la résine », explique Jean-Yves Le Porcher. Chargée d'histoire, la bs 50 fut longtemps l'enceinte de référence de la Maison de la Radio. Elle servit aussi à sonoriser les discours du général de Gaulle. Plus récemment, on la vit même dans le film Gainsbourg, vie héroïque de Joann Sfar (2010), trônant dans le bureau du producteur incarné par Claude Chabrol. A 4 000 € la paire, la bs 50 conserve son côté icone pour les amoureux des beaux objets au design soigné, des brocantes vintage, ou encore des magasins Conran Shop.Christophe Séfrin.