Le répertoire de la Sacem réalise un carton à l'étranger
MUSIQUE•Outre les grands classiques de la chanson française, la «jeune garde» de la musique électronique et la jeune scène s'exportent très bien, a indiqué dimanche la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique...Anaëlle Grondin, à Cannes
De notre envoyée spéciale à Cannes
Le répertoire géré par la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem) représente aujourd’hui le premier répertoire non anglo-saxon à l’export. Il arrive juste derrière celui des Etats-Unis et de l’Angleterre, et se situe ainsi au troisième rang mondial, a annoncé la Sacem à Cannes dimanche, dans le cadre du Midem, marché international de l’édition musicale. Au total, 80 millions d’euros ont été perçus à l’étranger en 2011 via les 158 contrats de représentation existants avec les autres sociétés d’auteur dans le monde. Un chiffre en progression de 8% par rapport à 2010, a indiqué la Sacem.
Pour la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, ce carton s’explique par la grande vitalité des classiques de la chanson française à l’étranger. «La vie en rose» d’Edith Piaf, «La Mer» de Charles Trenet ou encore «Comme d’habitude» de Claude François font ainsi partie du Top 20 des œuvres à l’export en 2011. Toutefois, ce classement est dominé par ce que la Sacem a appelé la «jeune garde de la musique électronique». David Guetta, sans grande surprise, arrive en première et deuxième positions avec «I Gotta Feeling» et «Sexy Bitch». La Sacem évoque également Bob Sinclar, Air, Justice ou encore Martin Solveig, pour illustrer cette vitalité à l’export.
163 nationalités représentées
Mais ils ne sont pas les seuls à expliquer le dynamisme du répertoire de la Sacem à l’étranger. La «jeune scène» nationale a également beaucoup de succès: Zaz, Selah Sue, Hindi Zahra, Charlotte Gainsbourg, Phoenix, Ben l’Oncle Soul, etc. «Avec 163 nationalités représentées parmi nos 137.000 membres, et une extrême diversité de genres musicaux, de la musique contemporaine à la chanson, en passant par l’électro, les musiques du monde ou les musiques de films, la force du répertoire de la Sacem pour l’export repose sur sa diversité et le talent de ses sociétaires», a souligné Bernard Miyet, président du directoire de la Sacem.
Selon lui, l’Europe reste le principal territoire d’export du répertoire de l’organisme, avec plus de 60 millions d’euros de droits collectés. Viennent ensuite l’Amérique du Nord (8,1 millions d’euros) et l’Asie Pacifique (7,8 millions d’euros). L’Allemagne est le premier pays importateur de son répertoire devant la Belgique et l’Italie.
De manière générale, la Sacem s’est montrée réjouie dimanche de ses résultats pour l’année 2011. Contre toute attente, les droits d’auteur perçus sont restés stables par rapport à 2010, à 820,5 millions d’euros.