Art ludique. Ce courant issu de la bédé, de l'animation et du jeu vidéo gagne du terrain sur le marché de l'art... A preuve, ce Scrat en bois sculpté par Mike Defeo, vendu ce week-end aux enchères chez Drouot Montaigne, ou un dessin d'Hergé, vendu

764 218 € en 2008.
Art ludique, c'est aussi le titre d'un ouvrage luxueux et érudit qui vient de paraître (édition Sonatine). Jean-Jacques Launier et Jean-Samuel Kriegk y évoquent des noms plus (Matt Groening, papa des « Simpson ») ou moins connus (Pete de Seve, créateur des héros de L'Age de glace) permettant de comprendre l'importance de la contribution artistique de ces artistes de l'ombre. En France, depuis 2004, l'art ludique a aussi sa galerie, Arludik (Paris, 4e). « C'est grâce au travail de la galerie notamment sur le cinéma d'animation qu'on a pu faire découvrir un nouveau monde aux collectionneurs », explique le président du palais de Tokyo, Pierre Cornette de Saint-Cyr, qui organise la vente. « Quand j'ai vendu mes premiers dessins de BD, il y a vingt ans, on se moquait de moi et maintenant, on s'arrache les planches. Le public viendra aussi à l'art ludique. » La lecture du livre et la visite de la galerie (où se déroule une superbe expo sur Un Monstre à Paris de Bibo Bergeron) suffisent à faire partager cette conviction.